La Maladie deSachs a rencontré un grand succès public (1). Vous y attendiez-vous ? Comment l’expliquez-vous ?
Quand j’ai publié La Vacation, le
sujet - l'avortement - me tenait tellement à cœur, il me semblait si fondamental que je
m’attendais à un raz-de-marée de lecteurs ; il n’en a touché qu’un tout
petit nombre, alors ça a calmé mes fantasmes. Dix ans plus tard, quand le premier exemplaire imprimé de La Maladie... est arrivé chez moi, en décembre 1997, j'étais à la fois heureux de publier un deuxième roman, et un peu désabusé. J'ai feuilleté le bouquin, et puis je l'ai posé sur la table en soupirant. Ma compagne m'a demandé pourquoi. J'ai dit : " C'est un gros bouquin, il raconte des choses déprimantes, personne ne va lire ça..." Elle a répondu du tac au tac : "Taratata ! Ca intéresse tout le monde."
Un peu plus tard, un de mes fils, qui avait alors quatorze ans, a dit en voyant le bouquin : "Ah, tu vas voir, ça va marcher." Je lui ai répondu : "Tu sais, mon fils, faire lire ses livres, c'est difficile quand on n'est pas connu..." J'essayais de compenser son enthousiasme parce que je ne voulais pas qu'on soit déçu, lui comme moi. Enfin, surtout moi, je pense. Et il m'a répondu ce truc formidable : "Ecoute, Papa, y'a que deux solutions. Ou bien ça marche, ou bien ça marche très bien."
Evidemment, je ne crois pas que les commentaires de deux de mes proches étaient prémonitoires, car le bouquin aurait très bien pu ne pas marcher, pour des raisons indépendantes de son contenu propre. Mais ça en dit long sur la confiance qu'ils avaient en moi ; à ce moment-là, nous étions tous très loin d'imaginer ce qui allait se passer, et ça m'a fait beaucoup de bien de les entendre.
Quand quelques années plus tard j'ai publié Contraceptions mode d'emploi j'étais sûr que ce serait un succès de librairie explosif. Il y avait beaucoup de presse prévue, j'avais participé à une émission de plus d'une heure sur le sujet un soir sur France 2... Mais on était début septembre 2001, et on n'avait pas prévu que le 11 septembre, quelque chose viendrait brutalement mettre le monde en suspens. Pendant de nombreuses semaines, les gens n'ont plus acheté de livres... Alors je suis depuis très longtemps conscient des aléas du succès d'un livre car il y a beaucoup d'autres choses en jeu que ses qualités.
Et je crois que personne ne peut s’attendre
à un succès d’une telle ampleur, sauf quand il s’agit d’une suite, comme un
volume de Harry Potter. Cela étant, Paul Otchakovsky-Laurens a pensé tout de suite que le
livre trouverait son public et il a décidé de faire passer le tirage initialement prévu de 5000 à 7500. Le livre est sorti en janvier 1998, il a eu un peu de presse à ce moment-là, toujours louangeuse – Libération, L'humanité, Les Inrockuptibles, La Quinzaine
Littéraire, et un papier de Daniel Martin dans Le Magazine littéraire qui a attiré l'attention d'un certain Michel Deville – mais c’est à peu près tout. Le Monde et Télérama, qui étaient à l’époque les grands prescripteurs de
livres, n’en ont pas parlé. Et très vite, j'ai appris qu'il était sélectionné pour le Livre
Inter, ce qui m'a surpris et fait très plaisir. Mais c'est le travail des libraires qui a été déterminant : ils aimaient beaucoup le livre, en ont commandé beaucoup et l'ont conseillé à leurs
clients les plus fidèles. Lorsque le jury d’auditeurs de France Inter s'est réuni pour décerner le prix, il s’en était déjà vendu huit mille exemplaires sans télévision et avec quelques articles, ce qui était énorme pour le deuxième roman d'un inconnu. Mais cela signifiait que le bouche-à-oreille était solide, et rappelez-vous qu'à la même époque, La première gorgée de bière... de Philippe Delerm avait atteint les cent mille exemplaires presque exclusivement grâce à ça.
Bien sûr, grâce au prix, les ventes ont explosé mais ce n'est pas la seule explication du succès : La Maladie… s’est vendu beaucoup plus
qu’aucun autre Livre Inter auparavant ou depuis. Il y avait donc dans ce succès
quelque chose qui était inhérent au roman lui-même. Evidemment, je dis ça a
posteriori, à partir de ce que les lectrices et lecteurs m’ont raconté, en
sachant qu’on peut acheter un livre ou l’offrir – ce
qui a été souvent le cas de celui-ci – sans qu’il soit lu.
Nous cherchons du sens à tout, et le succès d'un livre n'échappe pas à la règle, mais il y a en gros deux types d'explications au succès de ce livre.
Dans la bouche des
lecteurs - aussi bien ceux de la première heure que ceux qui l’ont lu plus récemment - ce qui revient le plus souvent est que, pour la première fois, un roman parlait des relations entre médecins et patients en donnant la parole aux patients, et non au médecin ; et puis, c'est un roman dans lequel beaucoup de personnages défilent, ce qui fait que nombre de lecteurs m’ont dit se reconnaître dans les préoccupations de l'un ou de l'autre - voire de plusieurs. Il y a aussi – ça, c’est plutôt ce que les libraires m’ont dit –
c’est un bon livre. Un bon livre, on en parle avec
enthousiasme, et cet enthousiasme donne envie à d’autres de le lire. Un libraire m'a même dit : "C'est un livre qui aime les lecteurs" et ça m'a beaucoup touché, bien sûr. Alors, je crois sincèrement que c'est un bon livre. Mais tout cela reste très subjectif.
Même si c'est un bon bouquin, je sais que ça ne suffit pas ; il y a de très bons livres qui ne se vendent pas ; de mauvais livres qui se vendent beaucoup. Objectivement, je pense avoir bénéficié d'un ensemble de circonstances favorables : la sortie du livre en janvier lui a permis de trouver un premier public sans être noyé ; le Livre Inter décerné en mai par un jury présidé par Daniel Pennac lui a valu de devenir un "livre de l'été" : en septembre, quand des lecteurs venaient me faire signer leur exemplaire, beaucoup avaient encore du sable entre les pages... Les libraires et le bouche-à-oreille ont fait le reste. En dehors de la presse écrite, les médias ont eu peu d'influence, je crois. Je suis allé "causer dans le poste" à France Inter et sur beaucoup de radios grandes et petites, et dans quelques journaux télévisés régionaux, mais je n'ai pas été invité par des émissions littéraires. (Anecdote amusante : en septembre 1998, alors que les ventes de La Maladie... avaient atteint 275 000 exemplaires en trois mois, Bernard Pivot a consacré l'un des premiers numéros de rentrée de Bouillon de Culture à des écrivains-médecins, mais je ne faisais pas partie du lot. Il a quand même montré le livre à la fin de l'émission. Quand même.)
Mais je vous dis ça aujourd'hui avec le recul et la tête froide. A l'époque, quand un journaliste me demandait d’expliquer le succès de La Maladie..., je prenais un air très perplexe et je répondais : « C’est pt'ête une maladie contagieuse... »
Quel est le rôle de l’éditeur dans le succès d’un livre ? Quel a
été, à votre avis, le rôle de P.O.L dans le succès de celui-ci ? Et le
vôtre ?
L’éditeur a un rôle essentiel : il soutient l'auteur, il accueille le livre, il
investit financièrement dans sa publication, et il le défend. Ça n’est jamais
facile, surtout lorsque, comme c’est le cas de P.O.L, tout le travail éditorial, commercial et relationnel qui consiste à mettre en forme, à présenter et à faire connaître des livres qu’ils publient est fait par cinq personnes. On doit choisir
soigneusement à qui on envoie tel ou tel livre, à qui on en parle, et ce n’est
jamais gagné. On publie des centaines de livres chaque année, et chaque année a
son lot de « phénomènes littéraires », de « scandales », de
« succès annoncés » pas toujours garantis - et de surprises
réelles.
Une fois que le bouquin est écrit, l’auteur ne peut contribuer que de deux manières : en faisant
confiance à ceux dont c’est le métier de faire connaître son livre et en se tenant à leur disposition pour en parler à qui s'y intéresse. L'édition est un métier plus difficile que l'écriture. Il y a de très grosses maisons qui sont des rouleaux-compresseurs, mais il y a aussi beaucoup de petites maisons, qui doivent se battre sans arrêt ; j'ai la chance que "ma" maison d'édition soit petite Quand on publie dans une petite maison, on sait que l'éditeur est le premier à vouloir qu’on parle d'un livre.
Chez P.O.L, c'est simple, tout le monde se connaît, parfois depuis très longtemps (en 1998, ça faisait déjà dix ans que je faisais partie du catalogue) et chaque auteur est tenu au courant au jour le jour de ce qui arrive à son livre. C’est
possible parce que la politique éditoriale, qui n'a pas dévié depuis trente ans, consiste à publier un nombre limité de livres chaque année, afin de pouvoir tous les défendre. Et cela inclut de soutenir un auteur
pendant longtemps, car certains ne trouvent leur public qu’au bout de nombreuses
années - j'en suis un exemple représentatif. Alors la fidélité compte beaucoup, dans les deux sens.
On m’a souvent
demandé, par exemple, pourquoi je n’étais pas allé proposer le manuscrit des Cahiers Marcoeur, que P.O.L avait refusé
après La Vacation, à d’autres
maisons. J’ai répondu que ça ne m’est tout simplement pas venu à l’esprit. J'étais un auteur débutant, lui un éditeur chevronné. Il
me semblait évident qu’il connaissait son métier mieux que je ne connaissais alors le
mien. Bien sûr, ça m’a fait mal au coeur d’admettre que mon bouquin était raté, mais je lui ai fait confiance, je me suis
relevé et je suis allé de l’avant. Et il m'a fait confiance pendant les dix ans qui ont suivi. On peut dire que notre confiance mutuelle nous a réussi, à moi comme à lui. Et vingt-cinq ans plus tard, je peux dire que n’ai jamais regretté d’avoir écouté
ses conseils.
Mais c’est aussi une question d'état d'esprit, de personnalité : quand un auteur a
des relations directes, personnelles, avec un éditeur, il sait si l’éditeur le respecte ou non. C’est aussi pour cela qu’il est préférable, lorsque
c’est possible, de publier dans une maison de petite taille, ou dans une
collection dirigée par une seule et même personne. Car sinon, le livre risque
d’être complètement noyé dans la masse des sorties annuelles. Quand je lui ai
donné La Maladie… Paul a choisi de le
publier en janvier 98 et non en septembre 97. Il a préféré éviter la
« rentrée » littéraire. Manifestement, c’était une sage décision.
Je lui ai souvent dit, en plaisantant à moitié, qu'il fait de l'édition comme Bruno Sachs fait de la médecine générale : il connaît son métier mais ne s'impose jamais, car il respecte ses interlocuteurs ; il tient toujours compte de la sensibilité de l'auteur et passe le temps qu'il faut pour parler avec lui de son livre et de la manière dont il va le défendre, en toute sincérité. Il ne m'a jamais "pressé" de renouveler le succès de La Maladie... et il ne m'a pas caché, par exemple, avant même leur publication, que des livres comme Légendes et Plumes d'Ange auraient un public beaucoup plus réduit.
Est-ce que c’était
important pour vous de recevoir le prix du Livre Inter ?
Oui, très important. France Inter était « ma » radio. Le
Livre Inter était « mon » prix de lecteur bien avant que je sois
publié, j’avais écrit plusieurs fois pour faire partie du jury. Le jour où on a
annoncé les résultats à l’antenne, j’étais très heureux :
en tant que lauréat, j'allais faire de droit partie du jury l’année suivante. J’ai dit
« Bon, il m’a fallu écrire une lettre de candidature de cinq cents pages,
mais ça y est, je vais être juré du Livre Inter ! »
J’estime ce prix
plus que tout autre en France parce qu’il est remis par un jury qui change
chaque année, et dont l’indépendance est absolue. Chaque groupe de jurés,
j’en ai entendu de nombreux échos, est farouchement attaché à cette liberté. Certes,
l'écrivain qui est président du jury dispose d’un vote double, mais ça n’est déterminant que
s’il y a deux livres au coude-à-coude, ce qui est apparemment rarement le cas. En 1998, Daniel Pennac
avait accepté de présider en précisant qu'il ne participerait pas aux débats et ne
voterait pas : il voulait que ce soit un prix remis par des lecteurs,
exclusivement. Savoir ça, c’est pour moi aujourd’hui encore une source de fierté inestimable.
La présidence de Pennac a elle aussi très certainement été déterminante dans le bon accueil qu'on a fait au livre. Pennac s’était interdit d'intervenir dans les débats, mais après la proclamation
du prix, il n’a pas tari d’éloges sur mon roman, et je pense que ça aussi a
beaucoup compté dans le succès qui a suivi, car c’est un homme très respecté,
très aimé. Comme j'étais et suis toujours un de ses lecteurs, évidemment, je n’en suis que plus
honoré et heureux. Et j’ai reçu de la part des membres du jury un soutien assez
extraordinaire, non seulement le soir de la remise du prix, mais aussi pendant
les années qui ont suivi : beaucoup ont continué à correspondre avec moi,
voire à venir à des rencontres, c’était précieux.
Qu’est-ce que le succès a changé pour vous ?
Dans un premier temps, ça m’a permis de me détendre. Quand j’ai reçu le
Livre Inter, ma compagne et moi vivions au jour le jour, on n'avait pas un sou de côté. On avait une bonne vie, on était
heureux, mais on travaillait beaucoup tous les deux, on avait beaucoup
d’enfants à la maison, on n'était pas à l'abri d'un coup dur, personne ne l'est. Et puis, du jour au lendemain, on a su qu’on
pourrait rembourser nos emprunts et payer la maison, qu'on n'avait plus à se faire
du souci pour ça. C’était comme gagner au loto sans avoir joué, avec en plus la gratification
extraordinaire de voir cinq ans de travail récompensés et d’apporter du plaisir à
beaucoup de gens.
Je crois que je n’ai jamais été aussi fier que lorsque notre
voisine, qui était une dame assez âgée, m’a apporté son livre à signer et quand notre facteur,
après m’avoir remis mon courrier, a sorti son propre exemplaire de sa sacoche. J’étais fier
parce qu’ils avaient aimé mon livre, et aussi surtout parce qu’ils n’avaient
pas hésité à venir me voir, tout simplement. Ça a certainement changé mon
statut social, mais ça m’a rapproché de beaucoup de gens. On aimait déjà beaucoup les repas de famille élargis, avec nos amis et leurs enfants, on en a fait encore plus. Un de nos amis les plus proches, apprenant que j’étais sélectionné pour le Livre
Inter, m’a dit : « Si tu l’as, tu nous emmène déjeuner dans tel grand restaurant à Tours. » J'ai dit : "Bien sûr" en me disant que même si je n'avais pas le prix, c'était une super idée, et qu'on le ferait. Quand on y est allé, quelques mois après le Livre Inter, on était une vingtaine et c’est un souvenir mémorable.
Quand il a vu les ventes monter en flèche, Daniel Zimmermann m’a dit :
« Si tu atteins cent mille exemplaires, tu envoie une caisse de
champagne à tes parrain et marraine. » Ce n'était pas une question. Et là encore je me suis dit : "Bon, on n'arrivera pas à cent mille, mais je lui enverrai une caisse quand même." Finalement, je leur en ai envoyé trois. Et je les ai invités, Claude
Pujade-Renaud et lui, à déjeuner à la Closerie des Lilas, où ils n'avaient jamais mis les pieds.
Je pourrais multiplier les exemples symboliques de ce genre et bien sûr, ça a eu un impact considérable sur notre vie familiale et sur les
plaisirs qu’on a pu partager avec nos amis. Il faut dire que c'était vraiment un bonheur partagé : pendant tout l'été qui a suivi, nos copains nous appelaient de telle ou telle ville de bord de mer en disant "Tu sais, à Flots-les-Bains, y'a un marchand de journaux, il a trois bouquins en devanture, et La Maladie...en pile !" Nos amis étaient si heureux qu'ils avaient le sentiment que ce qui m'arrivait, ça leur arrivait à eux. C'était merveilleux. Et c'était vrai. C'est certainement ça qui m'a le plus stupéfait : j'avais écrit un roman grave, parfois sombre, et les gens venaient me voir en me disant qu'ils étaient heureux de l'avoir lu. C'est ça qui me rendait le plus fier : le bonheur qu'exprimaient les lecteurs.
Une autre chose que ça a changé, et dont j’ai été très
fier, aussi, c'est que j'ai pu assumer haut et fort mes goûts de spectateur. En mai 1998, sur France Inter, juste après avoir demandé à Daniel Pennac
d’annoncer le nom du roman primé, Gérard Courchelles m’a donné la parole comme à chaque lauréat ; mais à
la fin de l’entretien, il a terminé en disant : « Vous êtes médecin,
et je crois que vous aimez beaucoup Urgences. »
Il me disait ça avec curiosité et pour me taquiner un peu, je crois, mais j’ai
pris sa question très au sérieux, et j’ai répondu que Urgences était une immense série et qu’elle devrait faire partie de
la formation des étudiants en médecine français, comme c’était le cas aux
Etats-Unis.
A l'heure où j'écris ceci, La Maladie de Sachs a vingt et un ans. Et, depuis le 17 février 2014, c'est devenu aussi un feuilleton radiophonique sur France Culture. Le livre est paru en 1998 mais les premiers textes que j'ai écrits datent de 1993. Vingt ans plus tard, je peux dire que l'écriture de ce livre a été à l'origine de nombreux changements dans ma vie...
Et qu'est-ce que le succès a changé pour votre écriture ?
oui j'avais vraiment beaucoup apprécié comme je viens d'apprécier Réparer les vivants, comme le dit son auteur, vous liez littérature et empathie, on se sent plus humain à vous lire !
RépondreSupprimerMais en 1998 on avait vu et on voyait assez peu de bonnes séries télé en France, et les bonnes étaient souvent massacrées par un doublage exécrable, tout ceci explique aussi un peu cela, non ? (La première série HBO, Les Sopranos, commençait à être diffusée, avec de bonnes critiques.) Et on a beaucoup parlé pendant des années du Prisonnier, par exemple, qui était une véritable exception pour ce qui était de l'originalité de l'histoire. Il me semble aussi qu'Urgences avait reçu un bon accueil critique dans Télérama.
RépondreSupprimerC'était le petit contrepoint du lecteur pointilleux à esprit de contradiction :-)
En 2001, j'étais médecin résident en médecine familiale dans un hôpital de Montréal. J'ai traversé une période difficile, durant laquelle j'ai pris une pause pour réfléchir. Quelqu'un à m'avait suggéré de lire La Maladie de Sachs en me disant que j'aimerais beaucoup. Mais à l'époque la dernière chose dont je voulais entendre parler, c'était de médecine. J'ai donc fait partie de ces gens à qui on a donné le livre et qu'il ne l'ont pas lu. Maintenant en pratique depuis onze ans, je l'ai finalement lu (j'avais perdu le livre entretemps et j'ai dû le racheter). J'ai été ébloui par la justesse du portrait que vous dressez du médecin, et de combien ce portait rejoignait mon expérience, comme jamais je ne l'avait lu (ou vu) dans la fiction. Je me dis senti nettement moins seul après cette lecture. L'aurais-je autant apprécié il y a treize ans? Je l'ignore. Merci, donc, pour vos mots.
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