Quand je serai plus vieille, je ferai semblant de n’avoir peur de rien,
Je poserai mes lunettes toujours au même endroit, à côté de mes clés,
Je saurai lire entre les lignes et les relations humaines couleront de source.
Quand je serai plus vieille, j’aurai une heure de plus et je lirai au lit,
Un livre pour la jeunesse, parce-que c’est relatif.
Tout est relatif et bien plus encore, et en particulier les textes que l’on lit.
Puisque j’aurai une heure de plus, je pourrai lire ce que lisent les jeunes,
Personne ne s’en étonnera et surtout pas toi, qui auras toujours deux ans de plus que moi.
Quand je serai plus vieille et presque morte, je serai comme là, tout de suite maintenant,
La vie sera la même, chacun sera le même, et tous s’en rendront compte :
Quand on sera plus vieux, maintenant ou après,
C’est de ne plus nous voir qui nous importera.