C'est plus long à accéder qu'un film ou une émission de télévision, mais c'est plus détaillé. On peut regarder ça à la loupe. Relire chaque mot précisément, s'en imprégner, s'assurer qu'on a bien compris.
On ne peut pas faire ça avec un film - s'imprégner de chaque image est impossible.
Probablement parce qu'un texte, comme une image, contient beaucoup d'informations, mais que notre cerveau est le plus souvent fait pour stocker des informations précises sous forme de mots, et non d'images.
Les chiffres, en particulier, c'est très parlant.
Ces jours-ci, je lisais des documents sur la guerre d'Algérie, en vue de la rédaction de mon prochain roman Les Histoires de Franz.
L'un des livres que j'ai empruntés à la BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec) est un petit bouquin de Benjamin Stora, un des historiens les plus engagés sur la question, et sobrement intitulé Histoire de la guerre d'Algérie (La Découverte). C'est une sorte de Que Sais-Je ? (Il y en a déjà un, très bon, sur le même sujet dû à un autre historien, Guy Pervillé : La guerre d'Algérie, 1954-1962). Un bon petit livre dense, plein d'informations et dont la lecture m'a beaucoup appris.
J'aurais beaucoup à dire sur la guerre d'Algérie, mais je ne vais pas m'y risquer, je me contenterai d'en évoquer certains aspects dans le roman en travail.
Mais, hier soir, je me suis rappelé un passage en particulier, qui me semble très éclairant (à certains égards, au moins) en ce 11 septembre 2016, après dix-huit mois endeuillés par plusieurs attentats meurtriers en France.
L'écrit, c'est la mémoire.
Et il n'est jamais inutile de se rafraîchir la mémoire, je trouve.
MWZ