Le premier roman
La Vacation a été publié en 1989, vous aviez trente-quatre
ans et vous écriviez depuis longtemps. Qu’est-ce qui vous retenait ? Et qu’est-ce qui vous a finalement permis de
l’écrire ?
Pendant longtemps, l’écriture d’un roman m’a paru impossible, je ne
m’en sentais pas capable. J’arrivais à peu près à écrire des nouvelles, en
travaillant beaucoup, mais composer un roman c’était une autre affaire,
d’autant que je m’étais lancé à la fin de mes études dans Les Cahiers Marcoeur, un livre écrit en mémoire de Georges Perec et de sa Vie mode d'emploi. C'était un projet colossal, qui suivait en parallèle les six « itinéraires possibles » d’un même personnage et l'histoire d'un écrivant insaisissable. Si colossal que je ne parvenais pas à m'en dépêtrer.
En 1983, j’ai
ouvert un cabinet rural de médecine générale, j’ai commencé à travailler au
centre d’IVG du Mans, j’ai assisté à l’agonie de mon père, mon deuxième enfant
est né et j’ai commencé à aller travailler à Prescrire. Ça faisait beaucoup la même année ! Mon
« roman du grand tout » est resté en suspens et je me suis mis à
écrire pour la revue. Je pouvais y parler de mon travail de médecin de
famille, mais pas de ce que je faisais au centre d’IVG.
Or, c’était une activité qui me remuait beaucoup, et je la « digérais » en écrivant. Au bout de trois ou quatre ans, je me suis dit qu’il y avait là de quoi écrire un peu plus qu’une nouvelle, et je me suis mis à rédiger un long texte que j’ai tapé directement sur une grosse IBM à boule dont Prescrire ne voulait plus et que j’avais rapportée chez moi.
Au bout d’un an, j’ai relu ce tapuscrit et… ce n’était pas un roman. C’était un long monologue, qui n’était pas construit, pas structuré, pas mis en forme. Une fois encore je me suis senti très abattu mais le désir d’écrire ce livre était devenu très puissant. Un jour, la secrétaire de rédaction de Prescrire s’est équipée d’un « compatible PC », comme on disait à l’époque. J’ai vu tout de suite l’intérêt qu’un ordinateur pourrait avoir pour écrire plus et plus vite, et je suis allé m’acheter un Olivetti M24. Mon frère m'a envoyé une copie de Word 3 sur disquette souple (les logiciels n'étaient pas protégés comme ils le sont aujourd'hui) et, comme il fallait que j’apprenne à m'en servir, j’ai en quelque sorte associé cet apprentissage à la réécriture du roman : j’ai décidé d’écrire des chapitres très courts, et d'alterner deux récits ; celui de la matinée de Bruno Sachs dans le centre d’interruption de grossesse et celui de l’écriture du roman qu’il entend tirer de son expérience. Ce deuxième récit m’a permis de transposer dans la description ironique du projet d’écriture du personnage toutes les difficultés, tous les découragements que j’éprouvais moi-même. Au bout de six mois, j’avais tout réécrit. Je suis allé m’isoler une semaine à une trentaine de kilomètres de chez moi, dans un gîte rural où j’ai emporté ordinateur et imprimante et là, j’ai fini la rédaction du roman. (Pour être tout à fait franc, j'ai aussi décidé d'écrire des chapitres courts parce que je vivais à la campagne, il y avait souvent des coupures de courant et j'avais très peur de perdre plusieurs heures de travail ; j'ai aussi appris, très vite, à sauvegarder ce que je faisais toutes les minutes ou presque...)
Or, c’était une activité qui me remuait beaucoup, et je la « digérais » en écrivant. Au bout de trois ou quatre ans, je me suis dit qu’il y avait là de quoi écrire un peu plus qu’une nouvelle, et je me suis mis à rédiger un long texte que j’ai tapé directement sur une grosse IBM à boule dont Prescrire ne voulait plus et que j’avais rapportée chez moi.
Au bout d’un an, j’ai relu ce tapuscrit et… ce n’était pas un roman. C’était un long monologue, qui n’était pas construit, pas structuré, pas mis en forme. Une fois encore je me suis senti très abattu mais le désir d’écrire ce livre était devenu très puissant. Un jour, la secrétaire de rédaction de Prescrire s’est équipée d’un « compatible PC », comme on disait à l’époque. J’ai vu tout de suite l’intérêt qu’un ordinateur pourrait avoir pour écrire plus et plus vite, et je suis allé m’acheter un Olivetti M24. Mon frère m'a envoyé une copie de Word 3 sur disquette souple (les logiciels n'étaient pas protégés comme ils le sont aujourd'hui) et, comme il fallait que j’apprenne à m'en servir, j’ai en quelque sorte associé cet apprentissage à la réécriture du roman : j’ai décidé d’écrire des chapitres très courts, et d'alterner deux récits ; celui de la matinée de Bruno Sachs dans le centre d’interruption de grossesse et celui de l’écriture du roman qu’il entend tirer de son expérience. Ce deuxième récit m’a permis de transposer dans la description ironique du projet d’écriture du personnage toutes les difficultés, tous les découragements que j’éprouvais moi-même. Au bout de six mois, j’avais tout réécrit. Je suis allé m’isoler une semaine à une trentaine de kilomètres de chez moi, dans un gîte rural où j’ai emporté ordinateur et imprimante et là, j’ai fini la rédaction du roman. (Pour être tout à fait franc, j'ai aussi décidé d'écrire des chapitres courts parce que je vivais à la campagne, il y avait souvent des coupures de courant et j'avais très peur de perdre plusieurs heures de travail ; j'ai aussi appris, très vite, à sauvegarder ce que je faisais toutes les minutes ou presque...)
Saviez-vous à l’avance ce que vous alliez
écrire, et comment ? Aviez-vous un plan ?
Je n'avais pas de plan et je ne savais pas exactement ce que j'allais faire. Je l’ai découvert pendant
l’écriture. Je pense d’ailleurs que l’écriture de la première version et la
constatation que ce premier jet n’était pas un roman m’ont beaucoup aidé. Après
l’avoir écrit, j’avais des repères plus précis ; je voulais faire le
« portrait-robot » d’une matinée de Bruno Sachs au centre
d’IVG ; je voulais exprimer qu’une IVG fait souffrir les femmes et les
soignants, et que ça complique les choses ; je voulais parler de la
difficulté d’écrire sur une expérience très intime, que je ne pourrais jamais
vivre moi-même, mais dont j’étais à la fois le confident, le témoin et l’agent –
sans savoir si, en étant cela, je restais un soignant.
Ça aurait pu faire un livre très lourd, très didactique, et c’est ce que je craignais le plus, alors j’ai décidé de me moquer de moi-même dans la partie qui décrit l’entreprise « littéraire » de Bruno. Parvenu aux deux tiers du roman, j’ai senti que j’avais trouvé un équilibre entre la gravité et l’ironie, et je m’y suis tenu. Ça m’a permis de finir. Une fois le texte achevé, alors même que ce n’est pas un roman très long, j’ai vu que j’avais quand même dit beaucoup de choses, et ça m’a réconforté. Et les quelques personnes à qui j’ai pu le faire lire – Daniel Zimmermann et Claude Pujade-Renaud en particulier – m’ont beaucoup aidé. Mais pour en revenir à la composition du roman, elle s’est faite de manière intuitive, sans plan préalable.
J’ai tressé ensemble le déroulement habituel d’une matinée au centre d’IVG, les pensées de Bruno pendant qu’il travaille et la description ironique de son entreprise d'écriture, sans me rendre compte qu’il y avait des liens étroits entre tout ça. Peu à peu, IVG et écriture sont devenues des métaphores l’une de l’autre, mais aussi des vases communicants entre lesquels émotions et pensées circulent, et je n’en ai eu pleinement conscience qu’une fois le livre achevé.
Ça aurait pu faire un livre très lourd, très didactique, et c’est ce que je craignais le plus, alors j’ai décidé de me moquer de moi-même dans la partie qui décrit l’entreprise « littéraire » de Bruno. Parvenu aux deux tiers du roman, j’ai senti que j’avais trouvé un équilibre entre la gravité et l’ironie, et je m’y suis tenu. Ça m’a permis de finir. Une fois le texte achevé, alors même que ce n’est pas un roman très long, j’ai vu que j’avais quand même dit beaucoup de choses, et ça m’a réconforté. Et les quelques personnes à qui j’ai pu le faire lire – Daniel Zimmermann et Claude Pujade-Renaud en particulier – m’ont beaucoup aidé. Mais pour en revenir à la composition du roman, elle s’est faite de manière intuitive, sans plan préalable.
J’ai tressé ensemble le déroulement habituel d’une matinée au centre d’IVG, les pensées de Bruno pendant qu’il travaille et la description ironique de son entreprise d'écriture, sans me rendre compte qu’il y avait des liens étroits entre tout ça. Peu à peu, IVG et écriture sont devenues des métaphores l’une de l’autre, mais aussi des vases communicants entre lesquels émotions et pensées circulent, et je n’en ai eu pleinement conscience qu’une fois le livre achevé.
Mais comment avez-vous construit votre roman ? Avez-vous demandé des
conseils aux auteurs que vous connaissiez ?
Je n’ai pas demandé de conseils, mais j’ai beaucoup parlé à Claude et
Daniel, et j’ai été grandement aidé par la lecture de deux livres. Le premier
est Fils de Serge Doubrovsky, qui est
un roman impressionnant par sa construction et sa liberté d’écriture. Il n’y a
pas de chapitres, pas d’indications sur qui parle, c’est une composition
impressionniste faites de paragraphes qui mêlent les pensées du narrateur et
racontent de manière polyphonique et simultanément la relation avec les
femmes de sa vie – à commencer par sa mère - , un trajet entre New York et le
New Jersey, et un cours sur Phèdre. Je
ne l’ai pas lu comme un livre autobiographique car on ne parlait pas
d’"autofiction" à l’époque (il était le premier à utiliser le mot, en quatrième de couverture), je l'ai lu comme le roman le plus expérimental que j’aie
jamais rencontré en langue française. (Mais j'en avais lu d'autres en anglais : Stand on Zanzibar de John Brunner, Macroscope de Piers Anthony...)
Le second bouquin qui m’a beaucoup aidé est à l’opposé : c’est Ecrire – guide pratique de l’écrivain. C’est un ouvrage de Jean Guenot, écrivant et enseignant hors du commun, qui a pratiqué toutes les formes possibles et imaginables – roman, théâtre, autobiographie, critique – et qui, après avoir été publié à compte d’éditeur, a décidé de s’auto-publier. Avant l’informatique, il composait lui-même ses livres, les imprimait, les brochait, les cousait – l’un de ses recueils de textes s’intitule La main cousue parce qu’un jour, il s’est pris la main dans sa machine ! – et il les vendait par correspondance. Ecrire est une mine d’informations pour les écrivants débutants. Guenot y aborde tous les aspects pratiques de l’écriture et de l’édition. Il l’a mis à jour plusieurs fois à mesure que les technologies et sa pratique personnelle évoluaient. Je ne me rappelle plus comment j’étais tombé dessus, peut-être à l’occasion d’un article qui le mentionnait, mais j’ai plongé dedans comme dans un atelier d’écriture. Et c’en est un : chaque chapitre est accompagné d’exercices. Ce n’est pas juste un manuel, c’est un livre de littérature, d’une érudition folle, écrit dans un français incroyablement maîtrisé et avec un humour mordant. On a l’impression quand on le lit de marcher avec l’auteur au bord d’une falaise bretonne, un jour d’automne, et chaque réflexion du livre cingle les joues. C’est un livre vivifiant, très drôle, qu’il lit au galop, et qu’on relit en prenant des notes. C’est LE livre pratique que tout écrivant qui veut se professionnaliser devrait lire.
Le second bouquin qui m’a beaucoup aidé est à l’opposé : c’est Ecrire – guide pratique de l’écrivain. C’est un ouvrage de Jean Guenot, écrivant et enseignant hors du commun, qui a pratiqué toutes les formes possibles et imaginables – roman, théâtre, autobiographie, critique – et qui, après avoir été publié à compte d’éditeur, a décidé de s’auto-publier. Avant l’informatique, il composait lui-même ses livres, les imprimait, les brochait, les cousait – l’un de ses recueils de textes s’intitule La main cousue parce qu’un jour, il s’est pris la main dans sa machine ! – et il les vendait par correspondance. Ecrire est une mine d’informations pour les écrivants débutants. Guenot y aborde tous les aspects pratiques de l’écriture et de l’édition. Il l’a mis à jour plusieurs fois à mesure que les technologies et sa pratique personnelle évoluaient. Je ne me rappelle plus comment j’étais tombé dessus, peut-être à l’occasion d’un article qui le mentionnait, mais j’ai plongé dedans comme dans un atelier d’écriture. Et c’en est un : chaque chapitre est accompagné d’exercices. Ce n’est pas juste un manuel, c’est un livre de littérature, d’une érudition folle, écrit dans un français incroyablement maîtrisé et avec un humour mordant. On a l’impression quand on le lit de marcher avec l’auteur au bord d’une falaise bretonne, un jour d’automne, et chaque réflexion du livre cingle les joues. C’est un livre vivifiant, très drôle, qu’il lit au galop, et qu’on relit en prenant des notes. C’est LE livre pratique que tout écrivant qui veut se professionnaliser devrait lire.
La Vacation a pour particularité d’être écrit
entièrement à la deuxième personne. Pouvez-vous nous dire pourquoi vous avez
choisi cette forme ?
Je n’avais pas lu La Modification de Michel Butor, mais
j’avais été très impressionné par Un homme qui dort, de Georges Perec, qui emploie ce procédé. (Butor dit "Vous", Perec dit "Tu" et il s'en explique dans cet entretien avec P. Desgraupes.) Cela dit, j’avais
été frustré de constater que le narrateur de Perec reste, d’un bout à l’autre,
extérieur et ironique à l’égard du personnage de Jérôme, dont il décrit les
moindres faits et gestes. J’appréciais cette ironie, qui laisse entendre que le
personnage se regarde lui-même, et elle m’a accompagné quand j’écrivais les
chapitres de La Vacation décrivant
les efforts de Bruno pour écrire son « roman-de-l’avortement » - mais
je cherchais aussi à produire une émotion qui culminerait dans les dernières
pages du livre – et une surprise. Alors j’ai eu très tôt l’idée que pendant la
quasi-totalité du livre, le lecteur se dirait : ce « Tu » est
Bruno qui parle tout seul – et découvrirait, à la dernière page, que ça n’était
pas ça du tout. Et ça me permettait aussi de raconter l’histoire du plus
détaché au plus intime.
La première partie raconte la matinée de Bruno au centre d’IVG d’une manière froide, clinique ; la deuxième partie décrit en parallèle et oppose d’une part ses pensées profondes, désorganisées et, d’autre part sa tentative d’y mettre de l’ordre en écrivant ; la troisième partie, beaucoup plus courte, le ramène à la réalité et replace tout ça dans une perspective autre que la sienne. Une lectrice qui m’est chère, une de mes cousines, a écrit une critique de La Vacation en disant que, pendant tout le livre, on croit lire une histoire et, en lisant les dix dernières lignes, on se rend compte qu’on en a lu une autre. Ça m’a stupéfait, car je ne me rendais pas compte que mon procédé aurait un effet aussi profond.
Mais ça m’a conforté dans l’idée que le point de vue narratif n’est jamais anodin ou anecdotique, ni simplement "fonctionnel". Il faut qu'il soit efficace, bien sûr, mais aussi qu'il ait un sens qui enveloppera la manière dont le lecteur se rappellera l'histoire après l'avoir lue entièrement. Même s'il n'a pas su clairement, pendant toute la lecture, en quoi ce procédé narratif a consisté.
Par la suite, avant de commencer un roman, je me suis toujours demandé : « Qui raconte, et à qui ? » Si je ne réponds pas à ces deux questions, je ne peux pas commencer. Je pense que, pour chaque histoire que j'écris, la manière de la raconter - le « dispositif narratif » - a une importance primordiale parce qu’elle reflète ma position morale par rapport à l'histoire.
C'est vrai pour La Vacation, mais c'est vrai aussi pour mes quatre autres romans chez P.O.L : le narrateur central (il y en a toujours plusieurs à partir de La Maladie de Sachs) n'est pas "n'importe qui" et ne raconte pas juste pour le plaisir de raconter. Il raconte parce qu'il ou elle a quelque chose à transmettre, qui n'est pas seulement de l'anecdote et des péripéties, mais aussi des sentiments et des engagements. C'est aussi pour cela que chacun de mes romans se termine par une révélation - pour certains personnages, et - je l'espère - pour les lecteurs.
- Et comment avez-vous fait pour trouver un éditeur ?
(A suivre...)
La première partie raconte la matinée de Bruno au centre d’IVG d’une manière froide, clinique ; la deuxième partie décrit en parallèle et oppose d’une part ses pensées profondes, désorganisées et, d’autre part sa tentative d’y mettre de l’ordre en écrivant ; la troisième partie, beaucoup plus courte, le ramène à la réalité et replace tout ça dans une perspective autre que la sienne. Une lectrice qui m’est chère, une de mes cousines, a écrit une critique de La Vacation en disant que, pendant tout le livre, on croit lire une histoire et, en lisant les dix dernières lignes, on se rend compte qu’on en a lu une autre. Ça m’a stupéfait, car je ne me rendais pas compte que mon procédé aurait un effet aussi profond.
Mais ça m’a conforté dans l’idée que le point de vue narratif n’est jamais anodin ou anecdotique, ni simplement "fonctionnel". Il faut qu'il soit efficace, bien sûr, mais aussi qu'il ait un sens qui enveloppera la manière dont le lecteur se rappellera l'histoire après l'avoir lue entièrement. Même s'il n'a pas su clairement, pendant toute la lecture, en quoi ce procédé narratif a consisté.
Par la suite, avant de commencer un roman, je me suis toujours demandé : « Qui raconte, et à qui ? » Si je ne réponds pas à ces deux questions, je ne peux pas commencer. Je pense que, pour chaque histoire que j'écris, la manière de la raconter - le « dispositif narratif » - a une importance primordiale parce qu’elle reflète ma position morale par rapport à l'histoire.
C'est vrai pour La Vacation, mais c'est vrai aussi pour mes quatre autres romans chez P.O.L : le narrateur central (il y en a toujours plusieurs à partir de La Maladie de Sachs) n'est pas "n'importe qui" et ne raconte pas juste pour le plaisir de raconter. Il raconte parce qu'il ou elle a quelque chose à transmettre, qui n'est pas seulement de l'anecdote et des péripéties, mais aussi des sentiments et des engagements. C'est aussi pour cela que chacun de mes romans se termine par une révélation - pour certains personnages, et - je l'espère - pour les lecteurs.
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- Et comment avez-vous fait pour trouver un éditeur ?
(A suivre...)