mardi 21 juillet 2015

Questionnaire pour écrivant.e.s, 17 - Elsa, 29 ans

29 ans. 

As-tu déjà publié des textes (publié : donné des textes à lire à des inconnus via un éditeur, une revue, un site, un blog) ?
J'ai eu quelques blogs successifs, deux ou trois, que j'ai fermés. Il me reste un tumblr de photos que je ne mets presque plus à jour et sur lequel il doit y avoir quelques vieux textes. J'ai publié un petit texte humoristique sur La Grande Dépression, aussi. 

Les as-tu publiés sous ton nom ou sous pseudo ? (Il n'est pas obligatoire de les donner). 
Je les ai publiés sous deux pseudos différents. Celui que j'ai le plus utilisé était Albertine Simonnet, en référence à M. Proust. J'ai aussi utilisé Camille Meaupin (très peu), en référence à Balzac et parce qu'il était neutre, sur le plan du genre. 

Si tu portes un pseudo peux-tu dire pourquoi et ce qu’il représente pour toi ?
Ce que j'écris contredit l'image invulnérable que j'ai longtemps et vainement voulu donner de moi. Je ne l'assume pas. Au début, le Narrateur de la Recherche pense que le nom d'Albertine s'écrit avec deux N. C'est un signe que je voulais envoyer : l'identité que vous me connaissez est un malentendu.

Combien de textes as-tu publié ? (préciser : poésie, nouvelles, récits, articles, textes scientifiques, romans, etc. Ne donne pas le titre,  seulement le nombre approximatif.) 
Moins d'une dizaine. 

Quel genre de textes as-tu écrit sans jamais vouloir les faire lire ?
Je tiens un journal depuis très longtemps.  Et aussi, je travaille sur un roman depuis  4 ou 5 ans. Je l'ai envoyé à des éditeurs cette année, qui l'ont refusé, c'est pour ça que je le reprends. J'y travaille mais je suis encore trop pudique pour le faire lire à mes proches, en dehors de ma meilleure amie. 

Quel genre de texte aimerais-tu écrire et publier ?
J'aimerais publier de la fiction, et des essais. Mais soyons honnête, je n'arrive pas à écrire d'essais. J'aime les idées, mais j'ai plus de goût pour les gens, pour ce qu'ils ressentent ou pour ce qu'ils font vibrer chez moi. C'est pour ça que je vais plus facilement vers les histoires ou les portraits. 

Si tu n’as jamais publié, peux-tu expliquer pourquoi ?
C'est la pudeur qui me retient de publier ou qui me pousse à effacer (ou à fermer mes blogs) mais elle ne s'adresse qu'à mes proches. Je suis quelqu'un d'anxieux, j'ai peur qu'ils soient blessés par des choses que j'exprime, j'ai peur de les décevoir, de perdre leur affection. 

Quand as-tu commencé à écrire ? A quel âge ?
Les rédactions à l'école primaire m'amusaient excessivement. Dès 6 ou 7 ans, elles m'exaltaient littéralement. À partir de 12 ans, avec ma meilleure amie de l'époque, on partageait un journal, puis deux qu'on s'échangeait le matin. C'était addictif. 

Y a-t-il eu une raison précise, un facteur déclenchant ?
Non. J'avais un truc avec les livres avant de savoir lire ou écrire. Mais je crois surtout que le plaisir esthétique que je ressentais en lisant des histoires ou en en racontant, en jouant par exemple, était vraiment très intense et me poussait à recommencer. 

Qu’est-ce que tu écrivais au tout début ?
Ma mère conserve un petit livre de quelques pages A4, que j'ai écrit et illustré très jeune sur mes hauts faits à venir (à ce jour, toujours aucune médaille olympique). Plus sérieusement, mon journal contient des kilomètres de digressions sur l'Art, les garçons et ce que j'ai pu ressentir pour eux.  

Sur quoi écrivais-tu ? (Ta main, un cahier, du papier libre, un ordinateur… ?)
Le journal partagé à l'adolescence m'a donné l'habitude d'avoir un cahier-journal. Parfois, j'écrivais sur papier libre, quand un bout de texte ou un poème me hantait, ça m'en débarrassait. Puis je le coinçais dans mon journal pour que le papier ne traîne pas, et je cachais mon journal. J'avais honte.  

Est-ce que tu lisais beaucoup à cette époque ? Et quel genre de livres ?
Ce que je considérais comme les classiques.  C'était un genre de devoir moral de lire ce qui avait compté, ce qui était important. J'étais très intransigeante. D'ailleurs, j'ai toujours un complexe à propos des auteurs reconnus qui me tombent des mains, comme M. Duras, V. Woolf ou J. Joyce. 

Qu’est-ce que le fait d’écrire t’apportait à l’époque ?
Ça me débarrassait de mes idées obsessionnelles de l'époque, vraiment, à propos de certains garçons, ou de mes angoisses ou de mes aspirations artistiques. J'écrivais en cachette, complexée par ma mièvrerie. C'était un plaisir coupable, j'avais bien trop honte de mon lyrisme outré. 

Est-ce que tu faisais lire ce que tu écrivais à tes proches ?
Surtout pas, à part les lettres et les emails que je leur écrivais. Et encore ! J'essayais parfois d'étouffer mon lyrisme, mon sentimentalisme, et d'avoir l'air normale là aussi. 

Si oui, comment est-ce que c’était perçu par ton entourage ? 
Je pensais que mon entourage ne savait pas l'importance que tenait l'écriture dans ma vie. Je le cachais, parce que je pensais qu'ils verraient ça d'un mauvais œil et qu'ils me trouveraient niaise et vaniteuse. Aujourd'hui, je pense surtout que tout le monde s'en foutait pas mal. 

Comment prends-tu les critiques, conseils et éventuelles modifications apportés par l'entourage qui a lu ton texte ? 
(Anonyme, 26 ans) 
J'écoute sans forcément les suivre les avis donnés de manière bienveillante, en me souvenant qu'ils sont personnels (influencés par les goûts, l'histoire, la culture, etc.), parce qu'ils m'indiquent l'écart entre mon intention et ce que les autres lisent. Le writing group que je fréquente m'a appris ça.

Quel est le premier texte que tu aies considéré comme « achevé » ? (Ou dont tu te sois senti fier) ?
Un poème en prose, sur un garçon, bien sûr, que j'ai remanié un million de fois, et dont je ne me sens jamais fière très longtemps. 

A l’époque où tu as commencé à écrire, qu’est-ce que c’était pour toi, un « écrivain » ?
C'était quelqu'un qui pensait à la littérature toute la journée, qui ne faisait pas de différence entre la vie et l'écriture. Je le pense toujours et c'est comme ça que je vis. J'y pense tout le temps, publiée ou pas, reconnue ou pas. C'est une vocation intime, ça ne se passe pas dans le regard des autres. 

T’es-tu jamais mis(e) à penser qu’écrire pouvait devenir ton métier ? Si oui, quand et pourquoi ? Si non, pourquoi ?
Un moment, à 13 ans quand Gudule est venue dans mon collège. Puis à 27 ans. J'occupais un très beau poste de cadre. J'ai fait un burn out. Alors ça a été une évidence : finies les conneries, fini de vivre les ambitions d'autrui, passons à ce qui est vraiment important dans la vie. 

Aujourd’hui, quel genre de texte écris-tu ?
De la fiction, et quelque chose d'autobiographique, sur ces deux expériences, le burn out et le départ pour l'étranger, et le cheminement personnel, intime et intellectuel qu'elles ont généré. Mais je ne pense pas le publier. En tout cas pas tout de suite.

Quel genre de livres lis-tu ? 
Je lis des choses plus variées et plus récentes qu'avant. Je suis moins dogmatique et plus ouverte (et je remercie l'esprit anglo-saxon pour ça). Depuis peu, je lis beaucoup d'auteurs féminins aussi. Les derniers auteurs que j'ai lus sont C. Bénech, D. de Vigan, A. Sarrazin, L. Lafon et Colette.

As-tu écrit aujourd'hui ? Si oui, décris ce que tu as écrit. Si non, depuis quand n'as-tu pas écrit et pourquoi ? 
J'ai passé la matinée à répondre à ce questionnaire, je considère que c'est déjà de l'écriture ! Sinon j'ai consacré la journée d'hier à éditer mon tapuscrit pour la enième fois (il me reste trois pages à terminer aujourd'hui), et j'ai écrit un peu mon journal cette nuit quand je n'arrivais pas à dormir. 

Depuis que tu écris, quel genre de texte (ou d’activité d’écriture) t’a apporté le plus de satisfaction, de plaisir, de fierté ?
Écrire avec ma meilleure amie des portraits poétiques pour toute notre bande de copains. Et aussi, avoir le cran de participer à un writing group dans une langue qui n'était pas ma langue maternelle. Avoir dépassé toutes les peurs qui m'en empêchaient et avoir persévéré, douée ou pas. 

Quelle est votre contrainte préférée? (Stern, 24 ans)
J'aime bien les contraintes liées à la forme finale (scénario de BD, soundwalk) et aussi, surtout, travailler à plusieurs. J'adore chercher le terrain qui convient à tout le monde et qui offre des possibilités à chaque participant, trouver le truc qui va les inspirer ou répondre à leur proposition. 

Depuis que tu écris, quelles ont été les principales frustrations que t’ont valu l’écriture ? 
L'agacement à la relecture de quelque chose de très mauvais et d'écrit sincèrement. Je me dis : « C'est pas possible, comment est-ce que j'ai pu écrire ça sans vomir ?». J'essaie de combattre ces réactions très contre-productives, elles ne mènent qu'au découragement et à l'autocensure. 

Comment te sens tu quand tu écris ? L’écriture est-elle une souffrance ou une facilité ? 
(Didier Austry)
Je ressens l'écriture comme un besoin, comme manger ou dormir. Si je ne le fais pas, je me sens mal, mais ce n'est pas toujours facile de le faire pour autant. C'est vraiment comme manger. C'est obligatoire, mais il y a des jours sans appétit, des jours de nausée mais aussi des jours de festin. 

As-tu un site/blog où l’on peut te lire ou, à défaut, trouver les titres de tes textes publiés ? Si oui, veux-tu donner son nom et indiquer par quel texte tu aimerais qu’un visiteur qui ne te connaît pas lise avant tout autre ? Si tu préfères rester anonyme, merci d'avoir partagé. 

Je n'ai rien publié de récent. Il y a de vieux textes qui traînent, mais ils ne me ressemblent plus. J'avais trop de choses sur le cœur et j'essayais de tout dire en même temps. Mon style était très lourd. En attendant, je passe beaucoup de temps sur Twitter : @A_Simonnet


Questionnaire pour écrivant.e.s, 16 - S. bientôt 47. Et puis 15 ans et demi aussi

Bientôt 47. Et puis 15 ans et demi aussi.

As-tu déjà publié des textes (publié : donné des textes à lire à des inconnus via un éditeur, une revue, un site, un blog) ?
Oui, beaucoup. Je dis « beaucoup » sans prétention aucune mais parce que j'ai tenté de rassembler tout ça il y a quelques semaines et j'en avais oubliés plein ! Au passage merci Mar(c)tin !

Les as-tu publiés sous ton nom ou sous pseudo ? (Il n'est pas obligatoire de les donner).
Très très peu sous mon nom. Parfois mon prénom et l'initiale de mon nom. Mais la plupart du temps un pseudo par texte ou ensemble de textes. Seuls les manuscrits envoyés aux éditeurs étaient « vraiment» signés mais se posait la question du pseudo.

Si tu portes un pseudo peux-tu dire pourquoi et ce qu’il représente pour toi ?
Oh oui, je peux le dire ! Je ne veux surtout pas que l'on me reconnaisse (pour qui me connaît déjà dans la « vraie » vie) c'est une hantise que je n'ai jamais dépassée. Je fais lire à qui je veux. Trop de gens de ma connaissance ont voulu lire par curiosité et non par intérêt.

Combien de textes as-tu publié ? (préciser : poésie, nouvelles, récits, articles, textes scientifiques, romans, etc. Ne donne pas le titre, seulement le nombre approximatif.)
Une 30aine de nouvelles, 3 récits, ?articles, 0 textes scientifiques :), 1 roman, des chroniques, des critiques de films, des billets d'humeur, des prises de têtes (textes introspectifs généralement écrits en pleine crise existentielle ??? et autres !!!! ou encore ……..) et un grand nombre de lettres.

Quel genre de textes as-tu écrit sans jamais vouloir les faire lire ?
Ce n'est pas une question de genre mais de texte. Certains sont beaucoup trop moi dans tout ce que je cherche à cacher. Peur que l'on s'en serve pour me faire du mal.

Quel genre de texte aimerais-tu écrire et publier ?
Aujourd'hui, je ne sais plus. Je constate que je ne cours plus après ce rêve de reconnaissance pourtant si obsessionnel. Je vais mieux je crois...
Avant je voulais être écrivain. Aujourd'hui je veux vivre. D'abord.

Si tu n’as jamais publié, peux-tu expliquer pourquoi ?

Quand as-tu commencé à écrire ? A quel âge ?
Le 8 décembre 1982. J'avais 14 ans.

Y a-t-il eu une raison précise, un facteur déclenchant ?
Un enthousiasme et des émotions ingérables. Je suis tombée amoureuse d'un garçon et du cinéma le même jour.

Qu’est-ce que tu écrivais au tout début ?
Un roman dans lequel je m'inventais une autre vie. Bien plus passionnante que celle qu'on me servait tous les jours en faisant la gueule.

Sur quoi écrivais-tu ? (Ta main, un cahier, du papier libre, un ordinateur… ?)
Sur un agenda 1976 que m'avait donné ma grand-mère. J'essayais aussi de taper à la machine et de noircir un journal intime pour faire comme Adjani dans La Gifle.

Est-ce que tu lisais beaucoup à cette époque ? Et quel genre de livres ?
Très peu. Je préférais écrire mais j'avais mauvaise conscience. Je me souviens de ma lecture de La vie devant soi et de e=mc2 mon amour. Adulte, j'ai renié Cauvin mais je voue un culte absolu à Romain Gary <3 b="">en parlant de pseudos...

Qu’est-ce que le fait d’écrire t’apportait à l’époque ?
Une compensation. L'écriture était un interlocuteur qui avait envie d'écouter ce que j'avais à dire et qui me parlait en retour.

Est-ce que tu faisais lire ce que tu écrivais à tes proches ?
Une fois, j'ai essayé de partager avec ma copine Delphine. On n'était pas dans les même sphères… Il m'a fallu rencontrer mes amies adultes pour commencer à partager.

Si oui, comment est-ce que c’était perçu par ton entourage ?
Comme une « toquade » de plus par ma mère et comme une promesse de redoublement par mon père. Comme une niaiserie d'ado par beaucoup d'autres adultes bien attentionnés. Quel bonheur aujourd'hui d'entendre ma fille me dire ravie « j'ai écrit aujourd'hui ! » !!!

Comment prends-tu les critiques, conseils et éventuelles modifications apportés par l'entourage qui a lu ton texte ? (Anonyme, 26 ans)
Si je les trouve pertinentes, réfléchies et constructives, plutôt bien. En revanche, si c'est pour dire et que ça n’importe rien, je ronge mon frein (par politesse) et je regrette d'avoir donné à lire. Il y a aussi les remarques (de celles qu'on ne veut pas entendre) qui mettent un peu plus de temps à agir.

Quel est le premier texte que tu aies considéré comme « achevé » ? (Ou dont tu te sois senti fier) ?
Sans hésiter une nouvelle (Je réalise non sans effroi que je ne retrouve pas son titre) que j'ai écrite à la fac dans un atelier d'écriture. J'avais bossé comme une dingue. L'animateur, prof de lettres, a démoli ceux qui ne croyaient qu'à l'inspiration et qui avaient très peu transpiré. Leçon N°1.

A l’époque où tu as commencé à écrire, qu’est-ce que c’était pour toi, un « écrivain » ?
L'incarnation de l'intelligence. Depuis, j'ai modéré mon point de vue… mais mes attentes sont les mêmes. J'ai besoin d'admirer une intelligence avant une plume.

T’es-tu jamais mis(e) à penser qu’écrire pouvait devenir ton métier ? Si oui, quand et pourquoi ? Si non, pourquoi ?
J'en ai toujours rêvé mais n'ai jamais osé. Je voulais être écrivain. Aujourd'hui, je commence enfin à gagner ma vie grâce à l'écriture sans être écrivain mais plutôt « writer ».

Aujourd’hui, quel genre de texte écris-tu ?
De tout. Au feeling, comme ça vient… plus de complexes.

Quel genre de livres lis-tu ?
Tous les essais de Nancy Huston et tous les livres (romans ou autres) de/sur Romain Gary. Je ne cherche pas à ce qu'un livre me change les idées. Je veux non seulement qu'il m'instruise mais aussi qu'il me réponde que je ne suis pas seule.

As-tu écrit aujourd'hui ? Si oui, décris ce que tu as écrit. Si non, depuis quand n'as-tu pas écrit et pourquoi ?
J'écris tous les jours en ce moment, plusieurs fois par jour même. Une correspondance assidue avec une amie qui est loin et qui me manque. J'appelle ça écriture car, pour elle comme pour moi, s'écrire c'est aussi bien s'écrire. (Coucou Natacha !)

Depuis que tu écris, quel genre de texte (ou d’activité d’écriture) t’a apporté le plus de satisfaction, de plaisir, de fierté ?
Je crois que ce sont les articles, les chroniques et les billets d'humeur car je m'y sens totalement libre d'y exprimer mon amour pour l'ironie et les sarcasmes.

Depuis que tu écris, quelles ont été les principales frustrations que t’ont valu l’écriture ?
Tout est lié au manque : de temps, de reconnaissance, d'encouragements, de persévérance, de talent...

Comment te sens tu quand tu écris ? L’écriture est-elle une souffrance ou une facilité ? (Didier Austry)
Je ne veux plus souffrir en écrivant. Je n'écris que quand le plaisir est plus fort que tous les petits tracas liés à l'écriture. Cela n'empêche pas le travail. L'écrivain maudit vous fait ses adieux.

As-tu un site/blog où l’on peut te lire ou, à défaut, trouver les titres de tes textes publiés ? Si oui, veux-tu donner son nom et indiquer par quel texte tu aimerais qu’un visiteur qui ne te connaît pas lise avant tout autre ? Si tu préfères rester anonyme, merci d'avoir partagé.
J'avais. Ça aussi, il faut que je change. Proposer autre chose, dans un tout autre état d'esprit en tout cas.


Ma question : As-tu besoin de penser à quelqu'un (pas forcément toujours le/la même) lorsque tu écris ?

Pour lire la contribution suivante, cliquer ici. 


Questionnaire pour écrivant.e.s, 18 - Anonyme, sans âge.


Pour les internautes qui voudraient y répondre, le questionnaire se trouve ICI 



As-tu déjà publié des textes (publié : donné des textes à lire à des inconnus via un éditeur, une revue, un site, un blog) ?
Mes textes sont publiés dans mon blog pour l’instant.

Les as-tu publiés sous ton nom ou sous pseudo ? (Il n'est pas obligatoire de les donner). 
Sous le titre de mon blog, avec ma photo en profil.

Si tu portes un pseudo peux-tu dire pourquoi et ce qu’il représente pour toi ?
Mes chroniques sont postées sous le titre de mon blog, mon nom n’apparaît pas. Ça m’apporte une sorte de tranquillité. En même temps, ma photo en profil est ma signature.

Combien de textes as-tu publié ? (préciser : poésie, nouvelles, récits, articles, textes scientifiques, romans, etc. Ne donne pas le titre,  seulement le nombre approximatif.)
12 : 10 billets et 2 articles de recherche universitaire.

Quel genre de textes as-tu écrit sans jamais vouloir les faire lire ?
Les pages que j’écris parfois comme s’il s’agissait d’un journal intime.

Quel genre de texte aimerais-tu écrire et publier ?
Ce que j’écris actuellement : mes billets, ma thèse et aussi un projet d’interviews et une histoire familiale à plusieurs voix.

Quand as-tu commencé à écrire ?
Quand j’ai découvert le jazz et la bossa nova.

Y a-t-il eu une raison précise, un facteur déclenchant ?
Le jazz, la bossa, leurs rythmes, leurs voix, ma respiration.

Qu’est-ce que tu écrivais au tout début ?
Des chansons.

Sur quoi écrivais-tu ?
Sur toute sorte de papier, ce que j’avais sous la main.

Est-ce que tu lisais beaucoup à cette époque ? Et quel genre de livres ?
Non… Je me souviens avoir lu Kourkov, Husvedt, Gaudé et Vargas à l’époque… et beaucoup de partitions!

Qu’est-ce que le fait d’écrire t’apportait à l’époque ?
Ça répondait à une urgence, je ne sais pas laquelle exactement.

Est-ce que tu faisais lire ce que tu écrivais à tes proches ?
Oui.

Si oui, comment est-ce que c’était perçu par ton entourage ?
Très bien, avec encouragement.

Comment prends-tu les critiques, conseils et éventuelles modifications apportés par l'entourage qui a lu ton texte ? (Anonyme, 26 ans) 
J’accueille en général bien les commentaires. Si, par exemple, ça ne déséquilibre pas ce que je souhaite exprimer, si ça ouvre de nouvelles pistes, je modifie avec plaisir.

Quel est le premier texte que tu aies considéré comme « achevé » ? (Ou dont tu te sois senti fier) ?
Une chanson.

A l’époque où tu as commencé à écrire, qu’est-ce que c’était pour toi, un « écrivain » ?
Je ne me posais pas la question. Mon imaginaire l’associait à une idée de liberté.

T’es-tu jamais mis(e) à penser qu’écrire pouvait devenir ton métier ? Si oui, quand et pourquoi ? Si non, pourquoi ?
Oui, quand j’ai repris mes études.
J’en vis en partie comme j’écris ma thèse grâce à une bourse ;-) 

Aujourd’hui, quel genre de texte écris-tu ?
Des chroniques, des portraits et une thèse.

Quel genre de livres lis-tu ? 
Théories (philosophie et musicologie, par exemple), biographies, romans.

Depuis que tu écris, quel genre de texte (ou d’activité d’écriture) t’a apporté le plus de satisfaction, de plaisir, de fierté ?
Tout ce que j’écris m’apporte plaisir et fierté, mais aussi frustration quand la page reste blanche, quand l’idée ou la description a du mal à se formuler, quand la bonne sonorité se fait attendre aussi!


Comment te sens tu quand tu écris ? L’écriture est-elle une souffrance ou une facilité ? (Didier Austry)
Ni facilité ni souffrance, je trouve ces mots très forts. J’aime écrire, avec ce que cela comporte de frustration et de bonheur : je me sens présente à 100% quand j’écris, comme si ça s’allumait de partout à l’intérieur.

As-tu un site/blog où l’on peut te lire ou, à défaut, trouver les titres de tes textes publiés ? Si oui, veux-tu donner son nom et indiquer par quel texte tu aimerais qu’un visiteur qui ne te connaît pas lise avant tout autre ? Si tu préfères rester anonyme, merci d'avoir partagé. 



J’aime bien que le lecteur suive son inspiration!


Pour lire la contribution suivante, cliquer ici

Questionnaire pour écrivant.e.s, 19 - Valérie, 54 ans

54 ans

As-tu déjà publié des textes (publié : donné des textes à lire à des inconnus via un éditeur, une revue, un site, un blog) ?
J’ai écrit dans un blog. Je n’y écris plus car la publicité est devenue obligatoire.

Les as-tu publiés sous ton nom ou sous pseudo ? (Il n'est pas obligatoire de les donner). 
Sous un pseudo.

Si tu portes un pseudo peux-tu dire pourquoi et ce qu’il représente pour toi ?
Parce qu’à l’époque je ne voulais pas qu’on fasse le lien entre moi et ce que j’écrivais ;

Combien de textes as-tu publié ? (préciser : poésie, nouvelles, récits, articles, textes scientifiques, romans, etc. Ne donne pas le titre,  seulement le nombre approximatif.)
Zéro sauf articles de blog

Quel genre de textes as-tu écrit sans jamais vouloir les faire lire ?
Une énorme masse de petits textes très courts.

Quel genre de texte aimerais-tu écrire et publier ?
Sans doute un roman

Si tu n’as jamais publié, peux-tu expliquer pourquoi ?
Je dois faire lien entre tous ces textes.

Quand as-tu commencé à écrire ? A quel âge ?
Je ne rappelle pas exactement, vers 15 ans sans doute.

Y a-t-il eu une raison précise, un facteur déclenchant ?
Ecrire aussi bien que Romain  Gary après avoir lu « Adieu Gary Cooper » !

Qu’est-ce que tu écrivais au tout début ?
Des brins d’histoires assez autocentrées et pas très bien écrites.

Sur quoi écrivais-tu ? (Ta main, un cahier, du papier libre, un ordinateur… ?)
Au stylo à plume.

Est-ce que tu lisais beaucoup à cette époque ? Et quel genre de livres ?
Je lisais énormément, et tout ce qui me tombait sous la main, et j’étais souvent déçue.

Qu’est-ce que le fait d’écrire t’apportait à l’époque ?
Je trouvais que j’écrivais de mieux en mieux, c’était gratifiant, et facile.

Est-ce que tu faisais lire ce que tu écrivais à tes proches ?
Jamais de la vie !

Comment prends-tu les critiques, conseils et éventuelles modifications apportés par l'entourage qui a lu ton texte ? (Anonyme, 26 ans) 
Je les prends assez bien, j’en tiens compte. Je suis énormément vexée quand on me dit que mon texte est ennuyeux.

Quel est le premier texte que tu aies considéré comme « achevé » ? (Ou dont tu te sois senti fier) ?
Un texte écrit dans un atelier d’écriture, et peaufiné ensuite, dont la contrainte était « introduction de la magie ».  Je n’aime pas du tout ce thème, et je n’ai pas introduit de magie, mais un élément « extraordinaire ».

A l’époque où tu as commencé à écrire, qu’est-ce que c’était pour toi, un « écrivain » ?
Un homme qui fume 60 cigarettes par jour, qui vit seul et qui a des maîtresses très jeunes. Et un chien. Et un stylo Mont Blanc.

T’es-tu jamais mis(e) à penser qu’écrire pouvait devenir ton métier ? Si oui, quand et pourquoi ? Si non, pourquoi ?
Jamais. Les contingences de la vie sont actuellement bien trop contraignantes pour que je puisse écrire à temps plein.

Aujourd’hui, quel genre de texte écris-tu ?
Les textes travaillés en atelier d’écriture. Et puis Mon Texte, abandonné, repris, délaissé et retrouvé avec grand plaisir à chaque fois, et incrémenté.

Quel genre de livres lis-tu ? 
Beaucoup de policiers. Peu d’écrivains de langue française. Je feuillette tout ce qui me tombe sous la main, je lis très vite en diagonale dans les librairies ou les bibliothèques.

As-tu écrit aujourd'hui ? Si oui, décris ce que tu as écrit. Si non, depuis quand n'as-tu pas écrit et pourquoi ? 
Je n’ai pas écrit depuis environ 2 mois, l’appel  des contingences…. J’ai corrigé des  pages écrites par d’autres (dossiers etc).

Depuis que tu écris, quel genre de texte (ou d’activité d’écriture) t’a apporté le plus de satisfaction, de plaisir, de fierté ?
Tout. J’adore écrire. Même des discours. J’adore corriger les textes des autres, les mettre en forme, les faire tenir droit et les toiletter.

Depuis que tu écris, quelles ont été les principales frustrations que t’ont valu l’écriture ? 
Une grande frustration : devoir s’arrêter d’écrire pour aller remplir le réfrigérateur, ou m’occuper de mes enfants. C’est tellement frustrant que je préfère ne pas écrire pendant des mois plutôt que d’être stoppée.

Comment te sens-tu quand tu écris ? L’écriture est-elle une souffrance ou une facilité ? 
Je me sens parfaitement bien, le temps passe très vite et j’adore voir  une histoire ou un morceau d’histoire se construire sous ma main. Je suis très rarement satisfaite du 1er jet, mais j’aime beaucoup par la suite le reprendre.

Pas de question supplémentaire !
Valérie