Le livre de mon enfance
Il y a tant de livre dans mon enfance… j’ai appris à lire en
même temps qu’à parler. A deux ans, ou à peu près, avec des cubes de bois et
Il me reste de ces vagues souvenirs une tendresse assez
déraisonnable pour ce livre qui ne casse pas trois pattes à un canard. C’est
mon premier. Mon tout premier, celui dans lequel j’ai déchiffré mes premières
phrases. Celui qui m’a fait trembler, rire et pleurer pour la première fois.
Jusqu’à ce que je découvre, à trois ans ou un peu moins :
Je n’en étais pas une. Mais je m’identifiais assez
facilement à Sophie ou Marguerite ( bien plus qu’à Camille ou Madeleine). Et,
ensuite, avant l’âge de 5 ans, j’avais dévoré toute l’œuvre de la Comtesse… en
n’ayant pas compris grand chose, je l’avoue, à ce que je considère aujourd’hui
comme ses chefs d’œuvres (La Fortune de Gaspard, La Sœur de Gribouille et Le
Général Dourakine)
Ah ! Le Général Dourakine ! Mes propres
personnages-sur-le-Net (Königar et Galea) ne sont-ils pas plus qu’inspirés par
Romane et Natacha ? Un peu trop, sans doute, sans que je m’en sois rendu
compte, au départ…
Et puis, j’ai grandi. Et, pour mon douzième anniversaire,
j’ai reçu comme cadeau
Et je ne nagerai jamais plus dans la mer sans penser à
Thétis… ou Stella… enfin, à cette gamine recueillie bébé au bord d’une voie de
chemin de fer par un professeur misanthrope. Cette petite juive éduquée loin du
monde, mais face à la mer.
Il a fallu une sérié télévisée pour que je lise un livre de
Jules Verne aussi éloigné d’elle que possible. Avec en tête d’affiche un sale
gosse de chez sale gosse… Doniphan
Un gamin qui, de petit snob prétentieux devient héros
sacrificiel…
Bref, j’ai 13 ans, et je ne suis plus vraiment une petite
fille…
Et d’autres livres m’ont marquée. Mais j’en parlerai sans
doute… plus tard.