Si j’avais un
million….
La phrase qui
lâche la bonde à ces rêveries folles.
Je
me disais depuis quelques temps que j’avais droit à l’abondance moi aussi. Une
phrase que je rencontre ces derniers mois, que je vois, qui me parle.
Mais
qui n’a pas passé dans mon cerveau la barre de l’irréel, de l’ombre, de
l’incarné.
Donc,
un million viennent à point pour remettre mes pieds sur terre. Me forcer à
rêver plus réellement. Comme c’est étrange ces deux mots côte à côte… Mais en
l’occurrence c’est bien ça pour moi : je peux commencer à compter, mettre
des chiffres sur mes rêves, donc leur donner corps, image.
Cela
peut me donner le droit à rêver en fait, à incarner mes rêves dans les grandes
lignes comme en détail.
Pourtant,
le chiffre ne me dit rien : je ne sais pas ce que l’on peut faire avec
cette somme, et je ne sais même pas où chercher.
Cela
me dit que je dois identifier si les biens matériels sont ce qui m’intéresse,
ou bien si l’argent peut juste me servir à autre chose.
Après
tout, même si je vie chichement, je ne manque de rien de fondamental, et j’ai
même pléthore d’objets en surplus, au point que je cherche à désencombrer, par
vagues, pour enlever un poids à mon lieu de vie.
D’ailleurs,
mon lieu de vie, je pourrais en changer. L’appartement en ville, c’est bien,
mais les enfants réclament un endroit pour courir, et un potager ne me
déplairait pas. Un de mes rêves est de construire une maison en bois. Il faudra
donc trouver l’endroit, et faire bâtir comme je veux. Un lieu qui me
ressemblera, comprendra des coins pour abriter mes passions, et celles des
enfants. Pas loin de la ville pour bénéficier de ses activités et de l’offre
culturelle.
Et
puis disposer de temps pour vivre aussi, et donc me débarrasser des corvées qui
ne m’intéressent pas : ménage, vaisselle, rangement du linge.
Et
puis pour le reste : voyager, bouger, aller voir du pays. Pouvoir dire à
mes enfants que oui, on peut aller voir l’aquarium qui est à l’autre bout du
pays, ou bien aller à New York en bateau pour voir la statue de la liberté,
partir en Suisse voir le lac Léman, vivre un peu sur une île au soleil, parce
que Bora Bora revient souvent dans leur bouche. Comme Zénon, aller voir à quoi
ressemble notre planète. Amener des copains aussi parce que c’est plus fun
comme ça. Suivre au plus près leurs désirs et leurs questionnements, les
croiser avec les miens. M’en aller aussi pour vivre seule, rencontrer, donner
des nouvelles et ramener des images, des films, des textes, raconter, les faire
rêver pour mieux leur donner envie.
Voir
le monde, et rencontrer des humains. Rendre visite aux amis qui vivent loin,
aider ceux qui en ont besoin.
Je
cherche à être, pas à avoir. Un million est un moyen d’être davantage en accord
avec ce que je suis. Cela peut être un levier, un ingrédient pour parvenir à un
résultat ponctuel. En prenant garde à ne pas changer à cause de cette somme.
Car
à vrai dire l’argent ne m’intéresse pas plus que pour ce qu’il permet.
D’ailleurs,
je partirais bien au soleil maintenant, moi, si j’avais un million, pour
marcher sur le sable et avoir chaud.
Bonne
route à tous !
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