jeudi 18 février 2010
Merci à la vie (Exercice n°10, 11) - par LyJazz
Merci à la vie
Parce que j'ai toujours pensé, au fond, que j'écrirais, que je pourrais écrire, quand et seulement quand j'aurais suffisamment vécu pour que mes expériences forment une sorte de terreau.
Me voilà à l'âge où j'ai assez d'années pour dire que j'ai de l'expérience (dans plusieurs domaines) et toujours envie d'apprendre et de m'améliorer, où je suis assez jeune pour avoir des enfants petits.
Très important les enfants. Pour la force de vie, pour la puissance, pour l'expérience quasi chamanique de la naissance et de la communication avec un bébé. Si, j'insiste, Me Badinter....
Bref, je me sens apte à écrire. Enfin. Faire prendre corps à ce rêve d'enfant. Me donner le droit. Légitimer cette envie. Laisser sortir les mots.
Merci à mes amis qui ont su me donner assez de confiance en moi et ma sensibilité, ma vision, ma façon d'agencer les mots, pour que je me sente apte.
Parce que, quand on parle d'écriture, c'est très souvent le trou noir chez l'interlocuteur, qui prend ça, au mieux, pour une loufoquerie, un pensum, un devoir scolaire, au pire comme de la pédanterie. Ou qui est de suite rattrapé par une incapacité, se sent inférieur. Ou qui ne comprend pas, qui ne lit pas. Qui peut être goguenard, méprisant. Jamais dans le bon mood, quoi. Donc, je n'en parle pas.
Maintenant je le fais.
Alors merci à Aigue Marine pour m'avoir dit « derrière ton objectif il y a une plume ».
Merci à Fab pour m'avoir dit «J'ai lu ton texte avec une émotion très particulière et étrange ! Tu as écrit précisément ce que j'ai moi-même ressenti, c'est comme si tu avais mis sur le papier les mots précis que j'avais dans la tête...
Wow ! si tu as encore des textes, je les lirais avec plaisir ».
Merci à Sophie pour m'avoir dit « ça me touche ce que tu as écrit. Il y a des personnes comme toi qui se doivent d'écrire, de continuer. C'est un texte que je garderais, et pourtant je fais beaucoup de vide, celui-là je le relirais. »
Merci à Marin de m'avoir dit qu'il adorait mon univers.
Merci à Mar(c)tin de nous donner cet espace, qui est devenu un morceau de mon tissage.
En fait j'aime les débuts. Celui-là me semble un bon début. Faudra que je trouve les ressources pour continuer. Je crois que je peux le faire.
Merci à ces écrivains qui m'ont formée et accompagnée.
Ella Maillart qui me guide toujours ….et c'est super je viens de trouver deux personnes qui l'aiment et la connaissent, c'est si rare !
Marguerite Yourcenar parce que Zénon est aussi mon guide. « Plaise à Celui qui Est peut-être de dilater le cœur humain à la mesure de toute la vie. »
André Breton qui parlait et laissait parler si bien Nadja, dont je me récite souvent des passages. « J'ai pris, du premier au dernier jour, Nadja pour un génie libre, quelque chose comme un de ces esprits de l'air que certaines pratiques de magie permettent momentanément de s'attacher, mais qu'il ne saurait être question de se soumettre... j'ai vu ses yeux de fougère s'ouvrir le matin dans un monde où les battements d'aile de l'espoir immense... »
Haruki Murakami, Tarun J Tejpal, et tant d'autres !
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Les enfants et les mots, ça n'a tout de même rien à voir.
RépondreSupprimerOn dit "accoucher d'enfants" et "accoucher de mots", mais pour avoir connu les deux, comme bien des femmes, non vraiment, il n'y a rien de commun.
Certains me diront que si, que c'est la mise à vie, ouais...il faudrait des pages et des pages pour expliquer toutes les différences.
Contente de lire quelqu'un qui connait Zénon. Il fait partie des personnages imaginaires (et ils sont rares) qui m'accompgnent.
Alors j'explique pour les enfants et les mots : C'est la puissance que j'ai ressentie en donnant la vie, la capacité à me reconnecter à mon moi, à cette forme de sauvagerie primitive qui m'a redonné contact avec les mots. C'est mon parcours. Chacun le sien.
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