jeudi 3 septembre 2009

Séries et livres

Ce matin, André Martineau, chroniqueur de Radio-Canada qui m'invite à passer un petit moment à l'émission La tête ailleurs (samedi 5 septembre 18 heures) pour parler de séries télé me demande quelle place le visionnage de séries occupe dans ma vie. Je lui réponds : une grande place, mais pas plus que la lecture, après tout je suis un gros lecteur depuis plus longtemps que je ne regarde les séries, et j'ai passé de grandes périodes de ma vie (pendant mes études de médecine) sans en regarder. 

 Je regarde des séries comme je lis : chaque fois que je peux. Quand j'étais chroniqueur à Télécâble Hebdo, entre 1997 et 2004, j'enregistrais beaucoup de séries, les chaînes m'envoyaient les cassettes des séries qu'elles allaient diffuser, je voyais beaucoup de choses avant diffusion, et j'avais donc complètement dissocié séries et télévision, que je ne regarde pour ainsi dire plus du tout. Même depuis que je suis à Montréal (février 2009), j'ai dû allumer le poste de télé une douzaine de fois en tout.

Aujourd'hui, les séries, je les regarde sur mon ordinateur portable, parfois plusieurs épisodes d'une même production à la suite. A cet égard, en Amérique du nord, les enregistreurs numériques, le peer-to-peer, l'édition des DVD et la diffusion d'épisodes en streaming sur les sites des chaînes ou sur des sites comme Hulu ont radicalement changé la manière de regarder les séries. On n'est plus obligé d'attendre l'épisode du jour devant son écran et de subir la publicité toutes les douze minutes. On peut choisir son moment de regarder. Ou plutôt, choisir de regarder une série plutôt que faire autre chose.

De ce fait, ces dernières années, j'ai vu plus de séries que je n'ai lu de livres, même dans le train, que je prenais souvent (lire dans le train m'endort ; dans l'avion aussi). Depuis que je suis arrivé à Montréal, je prends beaucoup les transports en commun pour aller de mon domicile à mon bureau actuel, et je passe ce temps à lire. Je me suis rendu compte, hier, qu'en ce moment, selon le moment de la journée,  je lis trois livres différents.

Le matin, dans les bus 24 puis 165 (ou 535), je lis On the origin of stories (dont j'ai parlé dans une entrée précédente) ; le soir, dans le métro puis le bus, je lis un manuel théorique intitulé Clinical Ethics (je prépare le cours que je vais donner d'ici quinze jours) ; et le soir, au lit, avant de m'endormir, je lis Le ciel de Bay City de Catherine Mavrikakis.

Et quand j'ai un peu de temps en ce moment, je regarde Numb3rs (la fin de la saison écoulée), Mad Men (la troisième saison actuellement en cours), Monk (l'ultime saison, actuellement diffusée), Royal Pains, Nurse Jackie...  

1 commentaire:

  1. Emmanuelle Mignaton8 septembre 2009 à 14:39

    "Nurse Jackie" me trottait dans la tête depuis quelque temps, depuis que j'ai lu une super critique sur un blog. Mais comme ça ne passe pas en France (mais c'est acheté par Canal + je crois), j'ai du attendre que les téléchargements soient finis pour le voir.
    Comparer cette série à HOUSE M.D. ne me semble pas approprié, ça se passe dans l'univers médical certes, et l'histoire tourne autour d'un personnage central, mais sinon...Pas de misanthropie, pas d'intelligence supérieure. Du dévouement, de la patience, l'envie de faire de son mieux, le courage. Ce qui est formidable dans cette série, c'est le non-dit. Les sourires, les regards, les instants de silence, l'intimité. C'est ça qui fait du bien. Chapeau.

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