38 ans. Déjà.
As-tu déjà publié des textes
(publié : donné des textes à lire à des inconnus via un éditeur, une
revue, un site, un blog) ?
Oui, sur différents supports
virtuels, que je gère moi-même, ou non (sites, blogs).
Les as-tu publiés sous ton nom ou
sous pseudo ?
Toujours sous pseudo, deux pour être
exacte. Un pour le style classique (Plume Vive) et un pour le contenu réservé
aux adultes.
Si tu portes un pseudo peux-tu dire
pourquoi et ce qu’il représente pour toi ?
Il me vient de mon prof de français
de 1ère, qui m’avait surnommée comme ça après avoir lu moult rédactions
issues de ma plume. Le second en a découlé naturellement.
Combien de textes as-tu publiés ?
(préciser : poésie, nouvelles, récits, articles, romans, etc. Ne donne pas
le titre, seulement le nombre approximatif.)
Beaucoup, beaucoup d’articles. De
tous styles, tous sujets, tous publics. Quelques nouvelles, des poésies, des
chansons, des réflexions.
Quel genre de textes as-tu écrits
sans jamais vouloir les faire lire ?
Aucun, j’ai jeté mes textes en
pâture systématique. Lorsque j’écris, c’est pour moi, mais aussi pour l’autre,
pour le partage, pour vivre quelque chose en commun avec une personne que je
peux ne pas du tout connaître.
Quel genre de texte aimerais-tu
écrire et publier ?
M’atteler aux deux histoires que j’ai
en tête depuis plus de 20 ans maintenant, surmonter la peur (incompréhensible
mais présente) qui est la mienne d’avancer sur le contenu. Une série de
nouvelles liées les unes aux autres et un récit sur les tribulations d’un être
hors du commun.
Quand as-tu commencé à écrire ?
À quel âge ?
Dès 7 ans, pour mes premières
poésies de quelques vers, vers 12 ans pour ma première nouvelle,
autobiographique et écrite dans un style puéril, que la jeune perfectionniste d’une
vingtaine d’années que j’étais a brûlé les feuillets avec effroi (véridique).
Y a-t-il eu une raison précise, un
facteur déclenchant ?
La lecture m’a amenée sur des
chemins inattendus. J’ai eu envie de créer mes propres univers. M’évader, puis
vibrer.
Qu’est-ce que tu écrivais au tout
début ?
Des choses très courtes, qui
tournaient autour de ma vie, de mes émotions.
Sur quoi écrivais-tu ? (Ta
main, un cahier, du papier libre, un ordinateur… ?)
Des cahiers, objets que je vénère toujours
aujourd’hui. J’adore le papier, les plumes… même si l’ordinateur me permet d’être
plus rapide.
Est-ce que tu lisais beaucoup à
cette époque ? Et quel genre de livres ?
Énormément, de tout, vraiment de
tout, du magazine qui me tombait sous la main à tous les types d’ouvrages que
je pouvais trouver dans les bibliothèques que je croisais.
Qu’est-ce que le fait d’écrire
t’apportait à l’époque ?
Comme dit plus haut, l’évasion,
vibrer à l’idée des histoires qui se mettaient en place, une vraie nourriture
intellectuelle, avec un petit soupçon de satisfaction du travail accompli,
lorsque les mots se succédaient.
Est-ce que tu faisais lire ce que tu
écrivais à tes proches ?
Je ne m’en souviens pas. Je ne crois
pas, pas à l’époque non. Mais ils « savaient », puisque j’avais
toujours un stylo à la main, le nez penché sur une table.
Quel est le premier texte que tu
aies considéré comme « achevé » ? (Ou dont tu te sois senti
fier) ?
Je n’ai encore jamais eu ce
sentiment d’achèvement, sur des écrits de plus d’une page en tous cas.
À l’époque où tu as commencé à
écrire, qu’est-ce que c’était pour toi, un « écrivain » ?
Quelqu’un de vieux, avec des
lunettes qui glissent sur le bout de son nez, qui devait forcément ressembler à
Bernard Pivot, avec sa bobine au dos des livres dans les librairies, solitaire
et ennuyante… mais j’étais petite !
T’es-tu jamais mis(e) à penser
qu’écrire pouvait devenir ton métier ? Si oui, quand et pourquoi ? Sinon,
pourquoi ?
Oui, j’y ai vraiment cru, durant mes
années collèges. Au moins, devenir journaliste en tous cas. Et puis je suis
tombée sous le coup du complexe de l’imposteur, et je me suis dit « ce n’est
pas pour moi ». Alors j’ai utilisé les mots pour créer mon métier et en
vivre, aujourd’hui.
Aujourd’hui, quel genre de texte
écris-tu ?
Beaucoup de nouvelles, des articles,
quelques poèmes, et ces deux amorces d’histoire, que je n’arrive pas à me
pousser à continuer.
Depuis que tu écris, quel genre de
texte (ou d’activité d’écriture) t’a apporté le plus de satisfaction, de
plaisir, de fierté ?
Tous. Écriture collective, sous
contrainte, en concours, libre, pour moi, pour mon amoureux, pour mes lecteurs
en ligne. Tout ce que j’écris me fait du bien et me rend fière de manier notre
jolie langue, ses subtilités et ses richesses.
Depuis que tu écris, quelles ont été
les principales frustrations que t’a values l’écriture ?
Le manque de partage avec des
lecteurs qui pourraient être intéressés par mon style et ce sentiment que je n’arrive
pas à surmonter, malgré la valeur que je me connais dans l’écriture, de ne pas
être à la hauteur d’une publication traditionnelle. Et l’utilisation du passé
simple !
Questions complémentaires posées par les répondant. e.
s à ce questionnaire (tu es invité. e à ajouter la tienne)
Comment prends-tu les
critiques, conseils et éventuelles modifications apportées par l’entourage qui
a lu ton texte ? (Anonyme, 26 ans)
Avec plaisir et bienveillance, car
paradoxalement, je n’ai aucun doute sur mes capacités dans le domaine, donc ce
sont des avis extérieurs intéressants à prendre en compte, tout en sachant qu’on
ne peut pas plaire à tout le monde.
Comment te sens-tu
quand tu écris ? L’écriture est-elle une souffrance ou une facilité ?
(Didier Austry)
Ni l’un ni l’autre, après réflexion.
C’est une délivrance, voire un carburant, pour moi.
Que manque-t-il à ton écriture pour
qu’elle devienne des livres imprimés ? (Lyjazz)
D’y croire ? De l’audace ?
Je ne sais pas ! (rire)
Quelle est ta contrainte préférée ?
(Stern)
Je n’ai pas de préférence, j’aime
les contraintes de taille de texte, de thèmes, d’utilisation de mots…
Dans quel contexte
écris-tu le mieux ? Et au contraire, dans quel contexte souffres-tu en
écrivant ? (bonnie parcoeur)
La nuit, le soir ou le petit matin
sont mes moments de prédilection, mais il m’est difficile de l’explorer compte
tenu de ma vie familiale et professionnelle. Écrire avec quelqu’un sur mon
épaule est un exercice que j’exècre !
Peut-on perdre le
goût de l’écriture ? (Elise Marcende)
Je crois, oui. Je l’ai perdu pendant
quelques années de difficultés personnelles, en même temps que celui de la
lecture. En revanche, quand il revient, c’est pire qu’une drogue, on veut sa
dose quotidienne.
Que vois-tu dans ta
bibliographie d’ici quinze ans ? (Jack Parker)
C’est un art que je n’ai pas encore
dans le domaine, mais que je compte bien travailler dès maintenant. Idéalement,
les deux ouvrages que j’aimerais mener à leurs termes respectifs.
As-tu besoin de penser à quelqu’un (pas forcément toujours le/la même) lorsque tu écris ? (S., bientôt 47 ans)
As-tu besoin de penser à quelqu’un (pas forcément toujours le/la même) lorsque tu écris ? (S., bientôt 47 ans)
Non. C’est une activité que je vis
de manière plutôt solitaire, voire isolée.
Ma question : si demain un éditeur vous proposait
de publier l’un de vos écrits, ce serait lequel ?
De la science-fiction pour moi !
Mais répondre à ce questionnaire m’a fait le plus grand bien pour œuvrer dans
cette direction. Merci pour ça.
As-tu un site/blog où l’on peut te
lire ou, à défaut, trouver les titres de tes textes publiés ?
On peut me lire sur plumevive.fr,
rubrique des Impromptus notamment (et à une autre adresse, envoyée sur demande,
pour les textes plus osés).
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Merci pour cette opportunité, encore une fois !
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