vendredi 7 août 2015

Questionnaire pour écrivant.e.s, 24 - Plume Vive, 38 ans.

38 ans. Déjà.

As-tu déjà publié des textes (publié : donné des textes à lire à des inconnus via un éditeur, une revue, un site, un blog) ?
Oui, sur différents supports virtuels, que je gère moi-même, ou non (sites, blogs).

Les as-tu publiés sous ton nom ou sous pseudo ?
Toujours sous pseudo, deux pour être exacte. Un pour le style classique (Plume Vive) et un pour le contenu réservé aux adultes.

Si tu portes un pseudo peux-tu dire pourquoi et ce qu’il représente pour toi ?
Il me vient de mon prof de français de 1ère, qui m’avait surnommée comme ça après avoir lu moult rédactions issues de ma plume. Le second en a découlé naturellement.

Combien de textes as-tu publiés ? (préciser : poésie, nouvelles, récits, articles, romans, etc. Ne donne pas le titre, seulement le nombre approximatif.)
Beaucoup, beaucoup d’articles. De tous styles, tous sujets, tous publics. Quelques nouvelles, des poésies, des chansons, des réflexions.

Quel genre de textes as-tu écrits sans jamais vouloir les faire lire ?
Aucun, j’ai jeté mes textes en pâture systématique. Lorsque j’écris, c’est pour moi, mais aussi pour l’autre, pour le partage, pour vivre quelque chose en commun avec une personne que je peux ne pas du tout connaître.

Quel genre de texte aimerais-tu écrire et publier ?
M’atteler aux deux histoires que j’ai en tête depuis plus de 20 ans maintenant, surmonter la peur (incompréhensible mais présente) qui est la mienne d’avancer sur le contenu. Une série de nouvelles liées les unes aux autres et un récit sur les tribulations d’un être hors du commun.

Quand as-tu commencé à écrire ? À quel âge ?
Dès 7 ans, pour mes premières poésies de quelques vers, vers 12 ans pour ma première nouvelle, autobiographique et écrite dans un style puéril, que la jeune perfectionniste d’une vingtaine d’années que j’étais a brûlé les feuillets avec effroi (véridique).

Y a-t-il eu une raison précise, un facteur déclenchant ?
La lecture m’a amenée sur des chemins inattendus. J’ai eu envie de créer mes propres univers. M’évader, puis vibrer.

Qu’est-ce que tu écrivais au tout début ?
Des choses très courtes, qui tournaient autour de ma vie, de mes émotions.

Sur quoi écrivais-tu ? (Ta main, un cahier, du papier libre, un ordinateur… ?)
Des cahiers, objets que je vénère toujours aujourd’hui. J’adore le papier, les plumes… même si l’ordinateur me permet d’être plus rapide.

Est-ce que tu lisais beaucoup à cette époque ? Et quel genre de livres ?
Énormément, de tout, vraiment de tout, du magazine qui me tombait sous la main à tous les types d’ouvrages que je pouvais trouver dans les bibliothèques que je croisais.

Qu’est-ce que le fait d’écrire t’apportait à l’époque ?
Comme dit plus haut, l’évasion, vibrer à l’idée des histoires qui se mettaient en place, une vraie nourriture intellectuelle, avec un petit soupçon de satisfaction du travail accompli, lorsque les mots se succédaient.

Est-ce que tu faisais lire ce que tu écrivais à tes proches ?
Je ne m’en souviens pas. Je ne crois pas, pas à l’époque non. Mais ils « savaient », puisque j’avais toujours un stylo à la main, le nez penché sur une table.

Quel est le premier texte que tu aies considéré comme « achevé » ? (Ou dont tu te sois senti fier) ?
Je n’ai encore jamais eu ce sentiment d’achèvement, sur des écrits de plus d’une page en tous cas.

À l’époque où tu as commencé à écrire, qu’est-ce que c’était pour toi, un « écrivain » ?
Quelqu’un de vieux, avec des lunettes qui glissent sur le bout de son nez, qui devait forcément ressembler à Bernard Pivot, avec sa bobine au dos des livres dans les librairies, solitaire et ennuyante… mais j’étais petite !

T’es-tu jamais mis(e) à penser qu’écrire pouvait devenir ton métier ? Si oui, quand et pourquoi ? Sinon, pourquoi ?
Oui, j’y ai vraiment cru, durant mes années collèges. Au moins, devenir journaliste en tous cas. Et puis je suis tombée sous le coup du complexe de l’imposteur, et je me suis dit « ce n’est pas pour moi ». Alors j’ai utilisé les mots pour créer mon métier et en vivre, aujourd’hui.

Aujourd’hui, quel genre de texte écris-tu ?
Beaucoup de nouvelles, des articles, quelques poèmes, et ces deux amorces d’histoire, que je n’arrive pas à me pousser à continuer.

Depuis que tu écris, quel genre de texte (ou d’activité d’écriture) t’a apporté le plus de satisfaction, de plaisir, de fierté ?
Tous. Écriture collective, sous contrainte, en concours, libre, pour moi, pour mon amoureux, pour mes lecteurs en ligne. Tout ce que j’écris me fait du bien et me rend fière de manier notre jolie langue, ses subtilités et ses richesses.

Depuis que tu écris, quelles ont été les principales frustrations que t’a values l’écriture ?
Le manque de partage avec des lecteurs qui pourraient être intéressés par mon style et ce sentiment que je n’arrive pas à surmonter, malgré la valeur que je me connais dans l’écriture, de ne pas être à la hauteur d’une publication traditionnelle. Et l’utilisation du passé simple !

Questions complémentaires posées par les répondant. e. s à ce questionnaire (tu es invité. e à ajouter la tienne)

Comment prends-tu les critiques, conseils et éventuelles modifications apportées par l’entourage qui a lu ton texte ? (Anonyme, 26 ans)
Avec plaisir et bienveillance, car paradoxalement, je n’ai aucun doute sur mes capacités dans le domaine, donc ce sont des avis extérieurs intéressants à prendre en compte, tout en sachant qu’on ne peut pas plaire à tout le monde.

Comment te sens-tu quand tu écris ? L’écriture est-elle une souffrance ou une facilité ? (Didier Austry)
Ni l’un ni l’autre, après réflexion. C’est une délivrance, voire un carburant, pour moi.

Que manque-t-il à ton écriture pour qu’elle devienne des livres imprimés ? (Lyjazz)
D’y croire ? De l’audace ? Je ne sais pas ! (rire)

Quelle est ta contrainte préférée ? (Stern)
Je n’ai pas de préférence, j’aime les contraintes de taille de texte, de thèmes, d’utilisation de mots…

Dans quel contexte écris-tu le mieux ? Et au contraire, dans quel contexte souffres-tu en écrivant ? (bonnie parcoeur)
La nuit, le soir ou le petit matin sont mes moments de prédilection, mais il m’est difficile de l’explorer compte tenu de ma vie familiale et professionnelle. Écrire avec quelqu’un sur mon épaule est un exercice que j’exècre !

Peut-on perdre le goût de l’écriture ? (Elise Marcende)
Je crois, oui. Je l’ai perdu pendant quelques années de difficultés personnelles, en même temps que celui de la lecture. En revanche, quand il revient, c’est pire qu’une drogue, on veut sa dose quotidienne.

Que vois-tu dans ta bibliographie d’ici quinze ans ? (Jack Parker)
C’est un art que je n’ai pas encore dans le domaine, mais que je compte bien travailler dès maintenant. Idéalement, les deux ouvrages que j’aimerais mener à leurs termes respectifs.

As-tu besoin de penser à quelqu’un (pas forcément toujours le/la même) lorsque tu écris ? (S., bientôt 47 ans) 
Non. C’est une activité que je vis de manière plutôt solitaire, voire isolée.

Ma question : si demain un éditeur vous proposait de publier l’un de vos écrits, ce serait lequel ?
De la science-fiction pour moi ! Mais répondre à ce questionnaire m’a fait le plus grand bien pour œuvrer dans cette direction. Merci pour ça.

As-tu un site/blog où l’on peut te lire ou, à défaut, trouver les titres de tes textes publiés ?
On peut me lire sur plumevive.fr, rubrique des Impromptus notamment (et à une autre adresse, envoyée sur demande, pour les textes plus osés).


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