lundi 13 juillet 2015

Questionnaire pour écrivant.e.s - Contribution n°6 : Lyjazz, 51 ans



Quel âge as-tu ?
J’ai 51 ans. Parfois dans ma tête j’en ai bien moins. Et parfois j’en ai davantage depuis longtemps.

As-tu déjà publié des textes (publié : donné des textes à lire à des inconnus via un éditeur, une revue, un site, un blog) ?
Oui. J’ai publié 3 textes dans La Revue des 100 voix http://larevued100voix.canalblog.com/ . J’ai écrit, mis en page et fabriqué (à la main) un livret de mes textes jazz. J’ai aussi un blog http://lyjazz.cheminsinstantanes.fr/ et j’ai écrit ici-même sous le pseudo Lyjazz

Les as-tu publiés sous ton nom ou sous pseudo ? (Il n'est pas obligatoire de les donner).
Dans La revue des 100 voix la règle est de publier sous son nom. Mon livret de textes jazz est publié sous le pseudo Lydia de Mandrala. Sur les blogs je suis Lyjazz.

Si tu portes un pseudo peux-tu dire pourquoi et ce qu’il représente pour toi
J’ai commencé par les blogs et j’ai préféré être incognito, alors j’ai allié mon prénom et ma musique préférée. J’ai ensuite pris un pseudo pour signer écrits et photos parce que mon nom est bien trop commun (on ne me trouve qu’à la 15ème page d’une recherche internet).

Combien de textes as-tu publié ? (préciser : poésie, nouvelles, récits, articles, textes scientifiques, romans, etc. Ne donne pas le titre,  seulement le nombre approximatif.)
3 poèmes à l’adolescence. 30 articles jazz. 400 billets de blog?

Quel genre de textes as-tu écrit sans jamais vouloir les faire lire ?
Journaux intimes.

Quel genre de texte aimerais-tu écrire et publier ?
Nouvelles et romans.

Si tu n’as jamais publié, peux-tu expliquer pourquoi ?
Manque de confiance en moi.

Quand as-tu commencé à écrire ? A quel âge ?
8 ans

Y a-t-il eu une raison précise, un facteur déclenchant ?
Je sentais que c’était mon moyen d’expression. Mais il l’est devenu sans doute parce que je me sentais très étrange et bizarre, pas adaptée dans des groupes de pairs, toujours décalée.

Qu’est-ce que tu écrivais au tout début ?
Des listes de lieux qui dessinaient un chemin. Des mots incisifs à des camarades. Des textes sur mes révoltes et mes émotions. Des poèmes censés exprimer ce que je ressentais.
  
Sur quoi écrivais-tu ? (Ta main, un cahier, du papier libre, un ordinateur… ?)
Sur du papier libre, mes sacs en toile, des cahiers (l’ordinateur n’existait pas), mes chemises cartonnées. J’ai passé beaucoup de temps à chercher le meilleur stylo, le meilleur format pour moi.

Est-ce que tu lisais beaucoup à cette époque ? Et quel genre de livres ?
Je lisais tout ce que je pouvais, et relisais quand je n’avais rien de nouveau à me mettre sous les yeux. Romans classiques, livres documentaires essentiellement, contes et légendes.

Qu’est-ce que le fait d’écrire t’apportait à l’époque ?
Un soulagement. L’impression que j’étais enfin moi sans censure. La sensation que l’on pouvait me comprendre entièrement, dans ma complexité, uniquement dans mes textes.

Est-ce que tu faisais lire ce que tu écrivais à tes proches ?
Il m’est arrivé de faire lire des passages de mes journaux à mes amis. J’ai publié des poèmes. Ma mère a lu, et critiqué, et interdit, mon journal intime quand j’avais 13 ans.
Après cela j’ai passé au moins 2 ans sans pouvoir écrire.

A l’époque où tu as commencé à écrire, qu’est-ce que c’était pour toi, un « écrivain » ?
Quelqu’un que j’aurais aimé devenir. Mon but. Même si souvent je pensais qu’ils étaient morts, ou si lointains que je ne pourrais jamais les voir, leur parler, les rencontrer.

T’es-tu jamais mis(e) à penser qu’écrire pouvait devenir ton métier ? Si oui, quand et pourquoi ? Si non, pourquoi ?
C’était mon rêve. Que mes parents se sont empressés de briser. Se moquant de moi, disant que ce n’était pas pensable ni raisonnable, et surtout ne me permettrait pas de gagner ma vie.
Je pense maintenant que je vais vers ce rêve.

Aujourd’hui, quel genre de texte écris-tu ?
Difficile à dire. Entre récit autobiographique, conte et nouvelle. Ecrits sur la musique, sous son influence. Billets de blog. Lettres (mails).

Quel genre de livres lis-tu ?
Romans. Récits. Toujours à la frange de l’autobiographie. Science fiction un peu.

As-tu écrit aujourd'hui ? Si oui, décris ce que tu as écrit. Si non, depuis quand n'as-tu pas écrit et pourquoi ?
Mon journal. Hier des textes sur le jazz : je photographie pendant les concerts, et j’écris en même temps. Les mots viennent en même temps que les images sur la musique que j’entends, dans les interactions entre musiciens et public. Mon cerveau a besoin de ces fils reliés.

Depuis que tu écris, quel genre de texte (ou d’activité d’écriture) t’a apporté le plus de satisfaction, de plaisir, de fierté ?
La nouvelle noire, pas aboutie. Qui n’a pas plus au concours où je l’ai envoyée. Mes textes jazz. Le travail de coupe pour larevuedes100voix. Cela me permet de voir que mes textes me plaisent mieux s’ils sortent de l’autobiographie, parce qu’ils deviennent montrables ?

Depuis que tu écris, quelles ont été les principales frustrations que t’ont valu l’écriture ?
Ne pas avoir assez de temps pour écrire. Ecrire dans ma tête lorsque je conduis et ne pas pouvoir m’arrêter pour noter. Ne pas obtenir de critiques constructives des lecteurs de mes textes jazz. Comme si mon écriture n’était pas commentable.

Ma question supplémentaire :
Que manque-t-il à ton écriture pour qu’elle devienne des livres imprimés?
Peut-être un coach. En tout cas un lecteur qui pourrait me guider, ou au moins me demander des comptes au sujet d’histoires qui ne sont qu’à l’état de plans dans des carnets éparpillés.


Je tiens donc, irrégulièrement, un blog.

Le texte qui pourrait être lu en premier est celui-ci : http://lyjazz.cheminsinstantanes.fr/post/2008/10/03/A-la-maniere-de3


1 commentaire:

  1. Je trouve merveilleux d'aller vers son rêve, de s'autoriser à le faire à 51 ans.

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