Questionnaire pour écrivant.e.s - Contribution 4 - Didier Austry, 61 ans

Pour les internautes qui voudraient y répondre, le questionnaire se trouve ICI 

Quel âge as-tu ?  61 ans

As-tu déjà publié des textes (publié : donné des textes à lire à des inconnus via un éditeur, une revue, un site, un blog) ? Pas de textes publiés, mais j’ai répondu cette année à deux concours de nouvelles. J’écris en ce moment pour le troisième…

Les as-tu publiés sous ton nom ou sous pseudo ? (Il n'est pas obligatoire de les donner) Non

Si tu portes un pseudo peux-tu dire pourquoi et ce qu’il représente pour toi ?

Combien de textes as-tu publié ? (préciser : poésie, nouvelles, récits, articles, textes scientifiques, romans, etc. Ne donne pas le titre,  seulement le nombre approximatif.)

Quel genre de textes as-tu écrit sans jamais vouloir les faire lire ?

Des nouvelles, des débuts de romans, des textes d’exercices, des textes en atelier d’écriture

Quel genre de texte aimerais-tu écrire et publier ?

Des recueils de nouvelles, des romans, bien sûr

Si tu n’as jamais publié, peux-tu expliquer pourquoi ?

J’ai découvert cette année mon sentiment d’imposture ou plutôt d’illégitimité que j’ai par rapport au statut d’écrivain. Mon expérience de cette année en atelier me guérit progressivement et j’entame de vrais projets, pour les mener au bout, pas forcément avec le désir de publier. Je verrais après !

Quand as-tu commencé à écrire ? A quel âge ? Adolescent

Y a-t-il eu une raison précise, un facteur déclenchant ? J’ai l’impression de porter des histoires, des personnages. De vivre en permanence en sentant que ces histoires et personnages demandent à exister.

Qu’est-ce que tu écrivais au tout début ? Soit des bouts de pièces de théâtre, soit des textes plutôt autobiographiques

Sur quoi écrivais-tu ? (Ta main, un cahier, du papier libre, un ordinateur… ?) Ado, un cahier. Depuis plusieurs années, un journal sur mon ordinateur

Est-ce que tu lisais beaucoup à cette époque ? Et quel genre de livres ? Tout. Beaucoup de romans ; ado, de la SF, des policiers, de la littérature américaine beaucoup, des classiques.

Qu’est-ce que le fait d’écrire t’apportait à l’époque ? Une respiration, une validation de moi-même.

Est-ce que tu faisais lire ce que tu écrivais à tes proches ? Non

Si oui, comment est-ce que c’était perçu par ton entourage ?

Quel est le premier texte que tu aies considéré comme « achevé » ? (Ou dont tu te sois senti fier) ? Mes deux premières nouvelles, bâties et travaillées à partir de mes textes d’atelier d’écriture.

A l’époque où tu as commencé à écrire, qu’est-ce que c’était pour toi, un « écrivain » ? Un personnage exécrable, retiré du monde, « imbu de sa personne », avec une haute idée de la littérature (le résultat de ma lecture de Blanchot ?)…

T’es-tu jamais mis(e) à penser qu’écrire pouvait devenir ton métier ? Si oui, quand et pourquoi ? Si non, pourquoi ? J’ai fait une carrière scientifique puis comme consultant formateur. Et je n’ai jamais imaginé devenir écrivain. Aujourd’hui je me juste assumer un statut d’écrivain et en être fier.

Aujourd’hui, quel genre de texte écris-tu ? Des nouvelles, des bouts de vie…

Quel genre de livres lis-tu ? Ces dernières années, je lisais beaucoup de philosophie, des Essais. Maintenant, des romans, et des nouvelles… Carver, Munro, Tchekhov, des écrivains américains, Irving, Harrison, Powers, vietnamiens, portugais, des écrivains français récents, Ernaux, Modiano, Mauvignier…

As-tu écrit aujourd'hui ? Si oui, décris ce que tu as écrit. Si non, depuis quand n'as-tu pas écrit et pourquoi ? Aujourd’hui, après plusieurs jours de silence, je remplis « mes pages du jour » (à la Julia Cameron), devant ma fenêtre, sur ce qui me vient, très libre, sans contraintes. Hier, atelier écriture à deux, sur des essais personnels.

Depuis que tu écris, quel genre de texte (ou d’activité d’écriture) t’a apporté le plus de satisfaction, de plaisir, de fierté ? De voir comment les contraintes d’atelier d’écriture (les ateliers Bing de Paris) me donnent l’impulsion ; je découvre que je n’ai pas de problèmes d’écriture, que ce qui sort provoquent les auditeurs, suscitent des sourires ou des envies. Par moments, j’éprouve un sentiment de jubilation, « ça » coule, et ce qui sort a de l’intérêt. Je me découvre léger et profond à la fois, un style teinté d’humour et d’imagination, j’aime ça…

Depuis que tu écris, quelles ont été les principales frustrations que t’ont valu l’écriture ? La difficulté à retravailler mes textes, une fois le premier jet fait, bon ou moins bon. Sentir ce qui ne va pas et ne pas trouver comment aller plus loin. Ne pas arriver à vraiment rentrer dans un projet à plus long terme.

Ajoute une question à ce questionnaire et insère-la, avec ta réponse, là où tu en as envie.

Comment te sens tu quand tu écris ? L’écriture est-elle une souffrance ou une facilité ? J’aime l’état que je rencontre quand j’écris. Parfois, je me sens détaché de ce que j’écris, et c’est morne, aussi bien dans le moment que dans le résultat…

As-tu un site/blog où l’on peut te lire ou, à défaut, trouver les titres de tes textes publiés ? Si oui, veux-tu donner son nom et indiquer par quel texte tu aimerais qu’un visiteur qui ne te connaît pas lise avant tout autre ? Si tu préfères rester anonyme, merci d'avoir partagé. 

Didier Austry
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