On se connaît à peine et déjà une question qui fâche. J'ai 44 ans.
As-tu déjà publié des textes
(publié : donné des textes à lire à des inconnus via un éditeur, une
revue, un site, un blog) ?
Oui, j'ai eu la chance de publier plusieurs textes et quelques poèmes qui
ont servi pour des expositions. Je parle de chance car je n'ai pas eu à faire
grand-chose pour que ça arrive.
Les as-tu publiés sous ton nom ou sous
pseudo ? (Il n'est pas obligatoire de les donner).
Je publie sous un pseudonyme mais… ce pseudo est davantage moi, m'appartient
plus que le nom que l'État civil m'a imposé.
Si tu portes un pseudo peux-tu dire
pourquoi et ce qu’il représente pour toi ?
Je signe Renise Charles. C'est
le nom qui figurait sur mes papiers avant que je ne sois adoptée. J'y tiens
particulièrement, ces papiers et ce nom sont mon seul lien avec mon pays
d'origine.
Combien de textes as-tu publié ?
(préciser : poésie, nouvelles, récits, articles, textes scientifiques,
romans, etc. Ne donne pas le titre, seulement le nombre
approximatif.)
J'ai très peu publié (papier et numérique) : quelques nouvelles et des
poèmes. J'ai un conte qui sera publié l'an prochain si tout va bien.
Quel genre de textes as-tu écrit sans
jamais vouloir les faire lire ?
Je viens de terminer un roman (le seul que j'ai écrit) et je ne sais pas si
je vais oser le faire lire à quelqu'un. C'est un mélange d'autofiction et de
fantastique. Il y a beaucoup de moi dedans, il restera probablement longtemps
dans mes tiroirs. Mais publier n'est pas vital pour moi.
Quel genre de texte aimerais-tu écrire et publier ?
Je suis en train d'écrire un roman de science-fiction et j'aimerais bien
aller jusqu'au bout de l'aventure et le publier. J'aimerais aussi écrire un
recueil de poésie ou plutôt réunir tout ce que j'ai déjà écrit, structurer
l'ensemble…
Si tu n’as jamais publié, peux-tu
expliquer pourquoi ?
J'ai déjà publié mais sans avoir fait d'efforts autres qu'écrire. En fait,
je trouve vraiment que tout cela (la publication, la promotion…) est un vrai
parcours du combattant et je n'ai pas l'énergie qu'il faut pour me battre. Je
n'ai pas envie d'y consacrer du temps. En plus, je ne sais pas me vendre.
Quand as-tu commencé à écrire ? A
quel âge ?
J'ai commencé à écrire à douze ans de façon très sporadique. Avant,
j'attendais l'inspiration… je croyais que c'était cela écrire. J'ai perdu tous
mes textes lors d'un déménagement. Ma dernière pause a duré plusieurs années
puis j'ai repris le stylo un peu avant mes quarante ans.
Y a-t-il eu une raison précise, un
facteur déclenchant ?
Quand j'étais enfant, ma mère me laissait tranquille quand je lisais ou
faisais mes devoirs, c'était bien. Écrire comme lire c'est s'entourer de
personnes qu'on choisit. Plus tard, je me suis remise à écrire car je n'allais
pas bien. J'avais entendu dire que tenir un journal pouvait aider. Puis, j'ai découvert
les ateliers d'écriture, cela m'a vraiment ouvert de nouveaux horizons.
Qu’est-ce que tu écrivais au tout début
?
Quand j'avais douze ans, j'écrivais des poèmes. Puis, j'ai écrit des
histoires très courtes.
Sur quoi écrivais-tu ? (Ta main, un
cahier, du papier libre, un ordinateur… ?)
J'écrivais sur du papier libre. Maintenant, j'ai des cahiers. Puis je mets
les versions plus ou moins définitives sous Word. J'aime bien écrire à la main
tout de même.
Est-ce que tu lisais beaucoup à cette
époque ? Et quel genre de livres ?
Je lisais beaucoup, je me souviens que j'adorais les livres de Gilbert
Cesbron et de Janine Boissard… J'ai tendance à tout lire d'un auteur quand j'ai
aimé un de ses livres. Je lis de tout, encore plus maintenant que j'écris tout
le temps pour me frotter à tous les styles et développer mes possibles.
Qu’est-ce que le fait d’écrire
t’apportait à l’époque ?
Ça passait le temps je crois. Non je ne sais, je ne peux pas me remettre
dans l'esprit de l'époque.
Est-ce que tu faisais lire ce que tu
écrivais à tes proches ?
Je n'ai fait lire qu'une seule fois un de mes poèmes quand j'étais
adolescente… à ma mère. Je n'aurais pas dû. J'en souris maintenant mais, à
l'époque, j'ai vraiment eu mal.
Si oui, comment est-ce que c’était perçu
par ton entourage ?
J'ai grandi dans un univers où les livres n'étaient pas nécessaires.
D'ailleurs, les seuls qui étaient présents à la maison étaient à moi. Alors
écrire… à quoi cela servait-il vraiment !?
Quel est le premier texte que tu aies
considéré comme « achevé » ? (Ou dont tu te sois senti
fier) ?
Une rédaction en 3e qui avait pour sujet : Qu'est-ce que vous voudriez
changer dans le monde ?… quelque chose comme ça. J'ai écrit ça avec mes
tripes, c'était mal écrit je pense mais sincère. Et je me suis sentie bien
après l'avoir terminée, je l'ai écrite en apnée. J'étais fébrile au moment de
la rendre.
A l’époque où tu as commencé à écrire,
qu’est-ce que c’était pour toi, un « écrivain » ?
Je ne me posais pas la question de savoir ce que c'était. Ça n'était pas un
métier dans le milieu d'où je viens de toute façon.
T’es-tu jamais mis(e) à penser qu’écrire
pouvait devenir ton métier ? Si oui, quand et pourquoi ? Si non,
pourquoi ?
Non. Faut-il qu'il y ait une raison ? Je ne me sens pas légitime, il
faut un talent que je n'ai pas et une ténacité que je n'ai pas non plus.
Aujourd’hui, quel genre de texte
écris-tu ?
J'aime écrire des histoires, des récits courts.
Quel genre de livres lis-tu ?
Je lis des romans, des nouvelles, de la littérature dite pour enfants… mais
un de mes critères de sélection est le nombre de pages. C'est bizarre ou idiot
comme vous voulez mais j'aime ce qui est court, concis. Pourquoi mettre cinq cents
pages à écrire une histoire qui serait aussi bien en deux cents ?
As-tu écrit aujourd'hui ? Si oui, décris
ce que tu as écrit. Si non, depuis quand n'as-tu pas écrit et pourquoi ?
J'écris tous les jours maintenant. Je suis en train d'avancer mon roman de
science-fiction mais c'est un peu douloureux, je n'ai pas encore toute
l'ossature.
Depuis que tu écris, quel genre de texte
(ou d’activité d’écriture) t’a apporté le plus de satisfaction, de plaisir, de
fierté ?
Le simple fait d'écrire me donne satisfaction. J'apprécie quand j'arrive à
donner la bonne sonorité à mes phrases.
Depuis que tu écris, quelles ont été les
principales frustrations que t’ont valu l’écriture ?
J'ai toujours la frustration de ne pas réussir à trouver les bons mots. Je
manque de culture et de vocabulaire, c'est sûr, mais peut-être que les bons
mots n'existent pas. Je pense souvent à la phrase de Nathalie Sarraute :
« On n'a pas encore découvert de langage qui pourrait exprimer d'un seul
coup ce qu'on perçoit en un clin d'œil ». Alors j'invente quelques mots
parfois.
As-tu un site/blog où l’on peut te lire
ou, à défaut, trouver les titres de tes textes publiés ? Si oui, veux-tu
donner son nom et indiquer quel texte tu aimerais qu’un visiteur qui ne te
connaît pas lise avant tout autre ? Si tu préfères rester anonyme, merci
d'avoir partagé.
Vous pouvez lire, si vous le souhaitez, quelques uns de mes textes publiés sur
le site de Short Édition (http://short-edition.com/auteur/renise). Vous pouvez
commencer par Vies [au pluriel] et Tirer les rideaux. Ces deux textes vous
donneront un aperçu des sujets qui me préoccupent.
Ajoute une question à ce questionnaire et insère-la, avec ta réponse, là où
tu en as envie.
Pas de question supplémentaire… mais j'aurais plein de questions à poser
aux autres auteurs.
De Renise, lire aussi : http://www.aufeminin.com/ ecrire-aufeminin/elle-lui- lira-s1500228.html
Pour la contribution 3, cliquez ICI
De Renise, lire aussi : http://www.aufeminin.com/
Pour la contribution 3, cliquez ICI
je suis allée te lire, Renise, c'est bien, ce site et tes histoires courtes!
RépondreSupprimerMerci beaucoup Adrienne. Et vous, où peut-on vous lire ?
SupprimerMerci Adrienne, je découvre le blog que vous tenez et m'y balade avec beaucoup de plaisir.
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