A pas contés
A compter du premier jour
Un murmure, un clapotis, un frisson.
Au creux de la nuit, un être muet et sensible
S'achemine vers la lumière extérieure
De cet inspir, expir
Il nous livre une langue
Un souffle
Une âme.
Notre âme
Quelles sont les pensées
D'un enfant
Dans le ventre de sa mère ?
Ces touches impressionnistes
Librement inspirées
Vous livrent ce qu'humblement
Je crois avoir entendu
Le long de mon chemin en compagnie
De leur présence douce et rassurante
Il écoute sur Terre
le souffle des Anciennes
Et ses mères portent
Leur ventre en offrande
Je suis là pour voir
Dit l'enfant sage
Pour voir les oiseaux voler
Un voile de brume
Recouvre la Terre
Volutes sur l'étang
Les phrases du vent
Inscrivent le désert
Dans l'enfant qui sommeille
Lové sur le coeur de sa mère
Au centre de la femme
Un bouton de cristal
Un petale de vie
Un chant de liberté
Il va à la vie
Rire de son destin
Au creux de tes reins
Belle est ma mère
La Terre
Lorsqu'au fond de l'Arctique
Elle sourit de ses dix mille feux
Et sur mon corps ébauché
je sens son souffle ardent
je viens
Tout doucement
Le nacre de la conque
Dans le matin blême
Frissonne
Blanche comme l'écume
Ses longs doigts dansent la vie
Un tendre courant l'emporte
ReNaître aujourd'hui
Sur une nappe
En papier cloqué
le thé celeste fume
Les drapeaux de prière
parlent au temps
Et les âmes sourient.
Bonne journée et merci pour tout.
yannick
Note de M.W. : Yannick est sage-femme.
C'est très beau.
RépondreSupprimerQuel métier merveilleux, "Sage-Femme". Merci pour le partage de votre doux regard