samedi 4 décembre 2010

La vie en brève, 5 et 6 par BF et Zelapin (Ex. n°16)

Les propositions de rubriques nécrologiques tombent comme à Gravelotte. Alors je les publie deux par deux...
Merci à toutes et à tous
Mar(c)tin

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Veuves et orphelines ?

Marcel Mélot n’est plus hélas. Hélas, jamais plus ne le retrouverons
Nous ses femmes que, prodigue, il amenait, au temps de la copulation,
Aux plaisirs ineffables, infatigablement, sans dessein de population.
Nous ne le verrons plus, jamais plus, nous ses fans inconditionnelles,
Qu’il savait sans détour transporter aisément jusques au septième ciel.
Concoctons un hommage, mes sœurs, à l’homme qui nous rendait si belles
Que d’autres vibraient du pressant désir d’exercer leur concupiscence,
De jouir sans vergogne de nos libidos avivées par son exquise ferveur,
Tout impatients d’imposer maints caprices teintés d’obscène arrogance,
Infligeant flagellations et autres vils traitements ; mais leur ardeur,
Loin d’égaler celle de Marcel, abandonnait nos corps à leur frustration,
Attristés, amoindris par ces déplorables usages, en manque d’affection,
De cette affection que Marcel distribuait à toutes avec égale passion.
Nous sommes affligées, certes, … vivement que nous nous en remettions !      

BF

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Il s’en est allé…

Il s'en est allé, nous surprenant tous et le temps a manqué pour lui témoigner toute la rancune que chacun lui vouait.

    Il est parti et se sont éteints son rire chevalin, sa prononciation inimitable par laquelle des mots comme population, flagellation sonnaient comme copulation et fellation.
Éteint aussi l'éclat carmin de son visage en fin de repas, menton luisant de graisse,  postillons, caractéristiques qui réunies lui avaient valu le surnom de Spitfire le dragon du self.

    Absent à présent dans les couloirs ce parfum complexe, mêlant de façon inattendue les effluves sophistiquées de la haute parfumerie et celles plus triviales du vêtement de sport oublié dans le sac.

    Combien de mois avant que le personnel féminin cesse de trembler devant l'ascenseur, n'ayant plus à craindre de devoir « lui en claquer deux »?

    Tout à notre bonheur, saurons-nous garder en mémoire la cohésion qu'il a su créer contre lui?

    Ne l'oublions pas. C'est par nos moqueries qu'il restera présent.

Zelapin 

2 commentaires:

  1. je vois que Zelapin est aussi one track minded que moi !!! et aussi amateur de contraintes aussi ! j'ai bien aimé les 14 lignes de 70 caractères ! Merci Mar(c)tin pour cet oulipisme joyeux !
    BF

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  2. @ BF: je le prends comme un compliment!
    @Marti: "tomber comme à Gravelotte", je vais encore apprendre quelque chose ici!

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