Chick Lit :
Aujourd’hui Je suis rentrée du boulot
d’une humeur massacrante, alors j’ai sorti de l’eau, de la farine et du sel et
j’ai longuement pétri une pâte à
pain pour me défouler, sous le regard intrigué de George, mon chat siamois. La
raison de cette agitation ? Mon
boss est furieux après moi, il ne m’a pas calculée ce matin quand on s’est
croisés au quarante-deuxième étage du gratte-ciel dans lequel la société s’est
installée récemment. Si je vous disais que c’est un malheureux ticket de cinéma
qui a déclenché toute l’histoire, je suis
sûre que vous ne me
croiriez pas. Et pourtant…
Roman noir :
L’homme tapi dans l’ombre de
l’imposant gratte-ciel de verre fumé observait la jeune femme qui rentrait chez elle, un paquet de farine à la main. Elle était
superbe, le genre de fille qui ne s’intéresserait jamais à lui, et il fallait qu’elle paye pour cela. Au
moment même où Il allait lui
emboiter le pas un grand type au front dégarni sortit de l’immeuble ; le
téléphone à l’oreille, il était tellement absorbé par sa conversation qu’il ne prêta
attention ni à la jeune femme ni
au chat noir qui s’était faufilé dans le hall. Cependant le guetteur ne prit aucun risque et regagna la station de métro toute proche. « On
se reverra, ma belle, on se reverra » se promit-il en compostant son
billet.
Autofiction :
Tu écris l’histoire de ta pauvre
petite vie à la deuxième personne, pour prendre de la distance dis-tu,
mais tu es bien le seul à le
croire. A tes pieds, ton chat joue
nonchalamment avec un vieux ticket de métro. Tu es en mal d’inspiration, tu vas
fumer une cigarette sur la terrasse, tu ne te lasses pas de cette vue sur les
gratte-ciels de la ville. Tu
observes ce qui passe dans la rue. Le boulanger d’en face tend un paquet de
farine à une cliente. Dans le café
à côté, une femme, seule à sa table, boit un café. Elle porte une robe bleue.
Quelques mètres plus loin, un
homme en costume sombre regarde par la fenêtre, l’air absent. On dirait un tableau d’Edward Hopper.
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