Quand je serai vieille
Le soir à la chandelle…
Ah non, ce n’est pas ça !
Quand je serai plus vieille, je ne crois pas que je ne serai pas si différente de maintenant.
J'espère être plus mince, mais ce n'est pas sûr.
J'espère être moins angoissée, mais c'est encore moins sûr.
Je serai toujours révoltée, ça c'est sûr.
J'aurai peur pour mes enfants, c'est aussi sûr.
Quand je serai plus vieille, j'espère ne pas devenir une mère indigne, ce serait la plus grande honte et le plus grand ratage de ma vie.
Quand je serai plus vieille, j'espère pouvoir retourner dans ma Normandie, le seul lieu où il fait bon vivre pour moi (mais je ne connais pas l'Angleterre et pas toutes les îles anglo-normandes, et elles me conviendraient sûrement aussi).
Quand je serai plus vieille, je n’irai pas en maison de retraite.
Quand je serai plus vieille, si je suis très malade, je ne me soignerai pas, je me suiciderai.
J’espère pouvoir partir de mon propre fait, c'est-à-dire ne pas être dans l’incapacité physique ou psychique de le faire.
Quand je serai plus vieille, je ne supporterai pas plus les hôpitaux que maintenant.
Vous avez raison, mourir ne se prend pas à la légère et mieux vaut avopir prévu son coup, surtout vieux et malade. Ne pas vouloir de ma maison de retraite me parait également très juste, comme se tenir loin de l'hôpital. %ais il est raisonnble de penser qu'il peut devenir très difficile de se suicider une fois vieux (matériellement et psychiquement).
RépondreSupprimerJe crois que j'envisage plus facilement de me suicider quand je serai vieille si je suis seule, plutôt que très malade. Car même vieux et malade, ça peut ne pas être évident de priver les siens de soi... (imaginez, je travaille dans une maison de retraite à l'hôpital! ça devrait être interdit, non, un tel cumul de handicaps!)
La paur pour ses enfants, elle est bien partagée, je pense.
Merci zelapin pour votre commentaire.
RépondreSupprimerJe suis allée faire un tour sur le blog du lapin qui cause, votre manière de voir les choses et de les écrire me plait bien.
Je suis d'accord avec vous : il est difficle de se suicider parfois une fois vieux, trop vieux.
Je le dis d'ailleurs ; j'espère ne pas être dans l'incapacité psychique ou physique de la faire. De me rendre compte avant qu'il y ait ce genre de risques. Donc, je peux dire que j'y pense dés maibtenant, parce que vivre chaque jour m'est difficile en ce moment (pour diverses raisons...), et que sans les enfants, que je ne peux abandonner, et pour qui je dois faire bonne figure (oh ça, je sais faire bonne figure, et il le faut).
Je pensais à la mère de Lionel Jospin, à Gabrielle W (un écrivain, je ne sais plus le nom), Yves Navarre...
Je pense à ceux qui sont sur un lit d'hôpital, qui souffrent, mais qui ne peuvent mettre fin à leur vie, et ça me révolte, ça me fait souffrir terriblement. J'ai connu de sgens dans ce cas, pas beaucoup, mais suffisamment proches pour que je ressente leur détresse.
Au point que dés que je me rends dans un hôpital, pour un rdv ou pour voir quelqu'un, je les imagine, et c'est insupportable.
On devrait pouvoir dire "stop" et que la vie finisse ainsi. Comme appuyer sur un bouton pour débrancher.
Eh oui, c'est trop simple, idiote que je suis!