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lundi 8 novembre 2010

J'ai une pile de bouquins sur mon bureau

J'ai une pile de bouquins sur mon bureau. Une dizaine environ.

Je les ai commandés en ligne à des bouquinistes d'Amérique du Nord (ces livres sont tous en anglais et le marché du livre d'occasion, usagé ou neuf, est très florissant en Amérique du Nord. et les sites qui en vendent très pratiques, je vous recommande en particulier Abebooks.ca (ou .co.uk ou .fr). Comme j'ai reçu de l'argent il y a un mois (la deuxième partie de mon à-valoir pour Les Invisibles, qui paraîtra en mai au Fleuve Noir), je me suis fait plaisir et j'ai commandé la somme colossale de... 300 Dollars de bouquins.
Ils sont tous arrivés en rafale, un ou deux par jour, depuis une semaine.

Un tiers des bouquins sont des livres de biologie darwinienne (le plus souvent consacrés au comportement sexuel des humains) ; un tiers sont des livres de critique littéraire darwinien (autrement dit, des livres qui appliquent un regard évolutionniste aux arts - voir ce que je dis ailleurs de The Art Instinct et de On the Origin of Stories) et un tiers qui parle de théorie littéraire, tout court. Ces derniers, je les ai commandés pour me soutenir dans ma démarche d'écrire de la littérature en anglais.
Le problème bien sûr est que je ne peux pas tous les lire en même temps. Je lis vite, mais j'ai quand même besoin d'un peu de temps. Et cependant, je n'arrive pas à laisser les bouquins en place, soit sur mon bureau à l'université, soit sur mon bureau chez moi. C'est comme si j'avais absolument besoin de les avoir avec moi dans l'un et l'autre lieu, alors je les fourre dans mon sac et je les trimbale avec moi.

Je sais, à une époque où on reproche aux écoles (françaises) de surcharger le cartable des écoliers et lycéens, le fait de trimbaler une ribambelle de bouquins sans obligation a l'air d'une forme de masochisme. Mais il n'en est rien. C'est juste que... j'ai envie de dévorer ces livres, et je ne peux pas. Alors j'ai du mal à les laisser s'empiler quelque part. J'ai besoin de les faire bouger pour avoir le sentiment qu'ils vivent (et que j'apprends quelque chose rien qu'en les déplaçant).

En ce moment, je finis The Score : The Science of the Male Sex Drive, de Fay Flam. Excellent livre qui synthétise de manière très rigoureuse tout ce qu'on sait de la masculinité (scientifiquement parlant). Je me régale. Ca me donne plein d'idées pour un bouquin à venir. Mais le problème est le suivant : une fois que je l'ai fini, lequel des autres livres je lis ? Je sais pas.

Alors... je les trimbale tous. Comme s'il n'y en avait pas d'autres encore sur mes étagères, à la maison et au bureau ! Mais on est fou ou on ne l'est pas.

Mar(c)tin

PS (Une heure plus tard). J'ai bien fait de (presque) tout emporter. J'ai fini The Score dans le métro. Et j'ai décidé de lire Evolution, Literature and Film, un "reader" (une anthologie de textes repris dans plusieurs autres ouvrages). Heureusement, je l'avais sous la main. Et c'est vachement bien. C'est un très gros livre, mais je pense que je vais continuer à trimbaler les autres...

10 commentaires:

  1. un petit chariot à roulettes ??

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  2. Tiens, je me reconnais bien là...
    C'est encore une forme d'addiction je crois : on est obligés d'avoir plusieurs objets de connaissance, plusieurs promesses de plaisir et de connaissance à portée de main, sinon on n'est pas bien.
    ça me tient depuis mon enfance cette histoire de bouquins à trimballer partout. Et je crois que ça ne finira pas.
    Et je jubile moi aussi quand j'en ai terminé un et que j'ai le choix.
    Le meilleur c'est quand, en vacances, une amie limitée dans le poids de ses bagages pour cause d'avion, m'a demandée des livres pour compléter sa sélection trop drastique....

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  3. Ah que je connais... plusieurs livres dans le sac à main et l'impression d'emporter sa maison... quant aux vacances, n'en parlons pas, une malle est nécessaire - seulement pour avoir le choix!
    Bonne(s) lecture(s)!

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  4. Sur un iPad ou tout autre lecteur electronique, on peut transporter l'équivalent d'une tonne de bouquins avec soi (plus 2 mètres linéaires de DVD et 30 albums photos, sans parler de la musique...)
    C'est pas ça, la solution ?
    (bon, OK, certains de ces livres n'existent peut-être pas en version numérique... Pas encore!)

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  5. J'y vois une application supplémentaire de la théorie de l'évolution: la lecture conduit à la musculation.

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  6. Il m'arrive de souhaiter que les e-books se développent vite pour que ma fille ait un cartable moins lourd... Aimeriez-vous trimballer vos livres en version électronique ?

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  7. Humm... pas sûr que vous soyez mûr pour l'e-book.
    Pourtant ça pèse sacrément moins lourd dans le sac à dos.

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  8. je déménage, la seule chose qui m'importe vraiment, ce sont mes livres. Etre sûre de les retrouver, ceux que j'ai lu, ce que je n'ai pas (encore?) lu. J'aime les avoir près de moi, dans le salon, dans ma chambre, sur la table de nuit. Parfois, j'en achète trois ou quatre, ils restent sous mes yeux pendant des jours. Je ne fais que les regarder. Savoir que j'ai actuellement "Exit le fantôme" ou "Le premier homme" à portée de vue me fait du bien. Il y a une explication darwinienne à cet état de fait, à part l'amour?

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  9. L'attachement aux livres... En ce qui me concerne je l'explique de la manière suivante ; tous les enfants ont un objet transitionnel, qu'ils gardent longtemps et puis qu'ils finissent par abandonner (ou dont ils finissent par se détacher). Je ne me souviens pas avoir eu de nounours ou de "doudou", mais je me souviens avoir eu des livres très tôt (avant d'avoir l'âge habituel pour lire) et les livres m'ont toujours rassuré. Je pense donc que ce sont mes objets transitionnels, et que je ne m'en suis jamais détaché :-)

    Pour l'e-book : j'ai envie d'acheter un kindle pour lire les nombreux articles que je télécharge (ça gâchera moins de papier et c'est plus pratique, effectivement) mais pas pour lire des livres. J'ai besoin du contact du papier et de la possibilité de revenir en arrière ou de feuilleter, ou de regarder le sommaire ou l'index, ou la bibliographie, etc. Je ne crois pas que j'aurais envie de lire des romans en e-book non plus...

    En revanche, je pense que l'e-book devrait effectivement être généralisé pour les étudiants et les enfants ; c'est là que je lui vois la plus grande utilité et la validité la plus indiscutable : pour la lecture facilitée à visée professionnelle ou académique. A mon humble avis, l'e-book va s'ajouter aux possibilités de lecture (comme les livres audio, et plus encore) mais ne remplacera pas complètement l'objet-livre, pour tout un tas de raisons. De la même manière que la photo n'a pas remplacé la peinture et que l'enregistrement en studio n'a pas remplacé les concerts, ni le cinéma le théâtre, ni la télé la radio et les deux précédents, etc.

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  10. Kindle, c'est pas l'e-book d'Amazon ? Celui sur lequel Amazon a effacé un livre qu'il avait vendu, avec toutes les notes de l'étudiant, parce qu'ils se sont aperçus un peu tard qu'ils ne possédaient pas vraiment les droits ? Ça donne pas trop envie...

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