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dimanche 7 novembre 2010

Débuts de romans, 9 - par Alex C. (Ex. n°15)


I- Le bonheur en ce temps me coûtait le prix d'une place de cinéma.
Parfois impécunieux, je devais choisir entre un ticket, les croquettes du chat ou un sachet de farine, et pas que le jour de la chandeleur. Moi cinéphile, elle déchirant le passeport pour ma salle obscure  favorite, je ne saurais dire combien de fois nous nous aperçûmes sans nous voir.
« - si je veux parler cinoche avec vous, comment je fais? »
C’est depuis ce jour que je me fais rouler dans la farine…..

II-  « L’état des lieux d’une bicoque, ça me changera des gratte-ciels » pense Emile, sans se douter de ce qui l'attend.
Sur le plan de travail un paquet de farine oublié et des traces de mains d'une femme lui rappelle la dame blanche du métro. il n'arrive pas à se séparer du ticket focalisant sur le bout de carton toute son obsession de celle qui le snobe.
Un "objet" tombe et résonne sur le plafond.
"-Un grenier" se dit Emile, «il y a un grenier!"
Des empreintes, de pieds cette fois, montent les marches  tandis qu'un chat noir les descend. Émile pousse la trappe en haut de l'échelle. Perdu dans la pénombre sous une poutre, un jambon sèche, pendu.
L'imitant, Le corps de la dame blanche en suspension sous une corde, tournoie lentement autour d'un tabouret renversé.

III- « encore une livraison et je raccroche ». Charlie en a ras-le-bol des plan foireux de Stan pour passer la coke. Le dernier en date :
Planquer dans un paquet de farine cent grammes de colombienne et le livrer au 30éme étage à une nana qu’il n’a jamais vue.
Au pied du gratte-ciel, un chat lui file entre les jambes.
Bad trip ou mauvais trope.
C’est rien de le dire : pas d’ascenseur, pas de lumière. Ils vont se croiser sans se voir,
C’est vraiment sa dernière : va expliquer à Stan que la came a disparue…..




Alex Cessif 
dusportmaispasque